De nombreux vols ont été annulés cet été. 1:20
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Thibaud Hue, édité par Romain Rouillard
Tous les vacanciers concernés par une annulation de leur vol peuvent théoriquement bénéficier d'une confortable compensation qui peut largement excéder le prix initial du billet. De quoi faire grimper en flèche la facture pour les compagnies aériennes qui rechignent parfois à dédommager leurs clients.

Les vacances ont parfois rimé avec galère pour de nombreux Français. En raison de divers mouvements de grève qui ont impacté le trafic aérien, plusieurs vacanciers ont subi d'importantes perturbations, allant jusqu'à l'annulation pure et simple de leur vol. De dizaines de milliers d'avions ont ainsi été cloués au sol quand d'autres accusaient plusieurs heures de retard.

 

Mais après la frustration, vient le temps des réparations. D'importantes compensations sont prévues, en plus du remboursement du billet. "Si le vol est retardé, ça va dépendre de la destination et du type de convention internationale que l'on peut appliquer. Donc, en dessous de 1500km, vous avez une indemnisation de 250 euros, au-dessus de 3500km, vous avez une indemnisation de 600 euros, mais généralement entre quatre et six heures de retard, vous avez une indemnisation", explique Laurence Jégouzo, avocate en droit du tourisme et maître de conférence à l'université Panthéon-Sorbonne. 

26 millions d'euros réclamés par des voyageurs européens

Il en va de même pour les pertes de bagages. Dans ce cas de figure, les indemnisations s'élèvent jusqu'à 1 700 euros. Cet été, les demandes sont très nombreuses et près de 26 millions d'euros ont été réclamés par des voyageurs européens depuis le printemps dernier. Une grosse facture, donc, pour certaines compagnies aériennes qui rechignent à dédommager leurs clients. Dans ces cas-là, Laurence Jégouzo conseille de contacter un avocat pour rédiger une mise en demeure et faire pression sur les compagnies.