Des ONG internationales demandent l'ouverture d'un couloir humanitaire à Gaza
En réponse à l'attaque du Hamas sur son sol, Israël a rapidement annoncé la coupure immédiate de l'approvisionnement en eau, électricité et nourriture de la bande de Gaza. Des ONG ont néanmoins alerté sur la situation sur place et appellent au respect du droit humanitaire international.
Des ONG internationales de médecins ont alerté mardi sur la situation sanitaire dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne depuis l'attaque du Hamas il y a cinq jours . Elles réclament notamment un couloir humanitaire pour appuyer la réponse médicale et le respect du droit humanitaire. "La situation est catastrophique (...) Je ne pense pas que quiconque soit en sécurité à Gaza", a déploré Sarah Chateau, responsable du programme Palestine pour Médecins sans frontières (MSF).
Sur place depuis plus de 20 ans, MSF compte 300 employés palestiniens et 20 internationaux. "On a transféré une partie de nos équipes dans un bâtiment des Nations unies. Les bombardements étaient tellement massifs que les risques étaient trop gros", a-t-elle ajouté. L'armée israélienne bombarde depuis samedi la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007 , en riposte à une offensive d'une ampleur sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre l'État israélien.
"Un siège total"
Israël, qui a annoncé l'évacuation des zones frontalières , a imposé un "siège total" à la bande de Gaza et ordonné la "coupure immédiate" de l'approvisionnement en eau de l'enclave palestinienne, après les suspensions des livraisons d'électricité et de nourriture. "On a besoin d'un couloir humanitaire pour appuyer la réponse médicale, amener du matériel, remplacer les équipes sur place", a réclamé Sarah Chateau.
"Le transport des malades est réduit avec le blocus, l'intensité des bombardements. Notre équipe joue sa survie, c'est très difficile pour eux de pouvoir assurer leur travail", a affirmé de son côté le médecin Jean-François Corty, vice-président de l'ONG Médecins du monde.
Ce dernier a aussi rappelé que "80% de la population est dépendante de l'aide humanitaire. Il faut faire en sorte que le droit humanitaire international soit respecté, faire entrer des médicaments et que les civils soient épargnés", a ajouté Jean-François Corty.