Mali démission Ibrahim Boubacar Keita coup d'Etat STRINGER / AFP 1:40
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Diane Berger, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
La confusion et l’incertitude règnent au Mali après la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta dans la nuit, renversé par une mutinerie de soldats. Malgré tout, Amara Soumaoro, président de l'Association des Maliens de France pour la Solidarité, s'estime "soulagé" au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Après des mois de manifestations dans le pays, des militaires révoltés ont arrêté le Premier ministre et le président Ibrahim Boubacar Keïta, mardi après-midi, chez lui. Ce dernier a annoncé sa démission en pleine nuit, dans une allocution à la télévision nationale. Et même si la communauté internationale condamne la tentative de coup d’Etat, un tel embrasement était inévitable, estime depuis Paris Amara Soumaoro, président de l'Association des Maliens de France pour la Solidarité, interrogé sur Europe 1.

"Le président Keïta n'a pas écouté son peuple"

"Je suis vraiment soulagé parce que le président Keïta n’a pas écouté son peuple. Les gens sont sortis, il les a matés, il y a eu plus d’une dizaine de morts", rappelle Amara Soumaoro, président de l'Association des Maliens de France pour la Solidarité. "On a demandé une commission d’enquête indépendante, et jusqu'à présent, il n’y a pas eu d’enquête administrative, pas d’enquête judiciaire… Donc aujourd'hui, face à cette situation, on ne peut être que soulagés !", estime l'opposant.

"Que la voix du peuple soit entendue"

"Tout ce que nous souhaitons, en tant que Maliens de la diaspora, c’est que la personne qui va conduire la coalition organise des élections transparentes, mette en place une nouvelle constitution, et que désormais au Mali, la voix du peuple soit entendue. Les nouvelles autorités doivent vraiment opter pour la transparence. La bonne gouvernance, c’est tout ce que nous demandons", conclut-il au micro d'Europe 1.