D-Day : Poutine estime que "ce n'est pas un problème" de ne pas avoir été invité

Vladimir Poutine a répondu à sa non-invitation aux commémorations du Débarquement.
Vladimir Poutine a répondu à sa non-invitation aux commémorations du Débarquement. © Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP
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avec AFP
Le président russe, qui n'est pas présent en Normandie pour les célébrations du 75e anniversaire du Débarquement. Pour lui, la Russie n'invite "pas tout le monde non plus" à ses cérémonies.

Vladimir Poutine a assuré jeudi que ce n'était pas "absolument pas un problème" de ne pas avoir été invité en Normandie pour le 75e anniversaire du débarquement du 6 juin 1944, assurant que la Russie n'invitait "pas tout le monde non plus" à ses cérémonies.

 

 

"Pourquoi devraient-ils toujours m'inviter partout? Je suis quoi, un général d'opérette? J'ai assez de choses à faire ici, ce n'est absolument pas un problème", a-t-il déclaré avec des responsables d'agences de presse en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest).

Moscou a appelé à ne pas "exagérer" l'importance du Débarquement

Le président russe était présent au 70e anniversaire du débarquement en 2014 mais n'a pas été invité au 75e anniversaire, où étaient présents, aux côté du président français Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump, la Première ministre britannique Theresa May ou la chancelière allemande Angela Merkel.

Cette semaine, Moscou a appelé à ne pas "exagérer" l'importance du Débarquement allié, rappelant les 27 millions de morts soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale. "Le Débarquement en Normandie n'a pas eu d'influence décisive sur l'issue de la Seconde guerre mondiale (...) déjà déterminée par la victoire de l'Armée rouge, avant tout à Stalingrad, Koursk", avait insisté mercredi la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.

Affaire Skripal : Poutine veut "tourner la page" avec Londres

Vladimir Poutine a aussi appelé à "tourner la page liée aux espions" dans les relations avec Londres, plombées par plusieurs scandales dont l'empoisonnement en mars 2018 de l'ex-agent double Sergueï Skripal en Angleterre. "Il faut, en fin de compte, tourner cette page liée aux espions et aux attaques", a estimé M. Poutine lors d'une rencontre avec des responsables d'agences de presse en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest). 

Sergueï Skripal, ex-colonel du renseignement russe condamné pour espionnage au profit du Royaume-Uni puis échangé contre d'autres agents doubles, avait été retrouvé inanimé avec sa fille Ioulia sur un banc public, le 4 mars 2018 à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre.