Malgré l'annonce du retrait de certaines de ses troupes de la frontière ukrainienne, Moscou continue de faire pression sur les occidentaux 1:38
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Alexis Guilleux
La diplomatie américaine a reçu un courrier de la Russie dans lequel Moscou menace de réagir, y compris militairement, si ses exigences n'étaient pas respectées dans le cadre de la crise ukrainienne. Le Kremlin exige un retrait des forces américaines d'Europe centrale et orientale ainsi qu'un engagement sur le non élargissement de l'Otan.

"Même des pas millimétriques vers la paix valent mieux que de grands pas vers la guerre" : voici les mots pleins d'espoir d'Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, alors que s'ouvre à Munich ce vendredi une conférence sur la défense et la sécurité. Au cœur des discussions, évidemment, la crise ukrainienne dans l'est du pays. Kiev et les séparatistes s'accusent mutuellement depuis jeudi de bombardements.

De son côté, Washington a reçu un courrier dans lequel Moscou menace de réagir, y compris militairement, si ses exigences ne sont pas respectées. La Russie exige toujours le retrait des forces américaines d'Europe centrale et orientale ainsi qu'un engagement sur le non élargissement de l'OTAN. Dans cette lettre, Moscou répète ne pas envisager une invasion de l'Ukraine.

Les déclarations russes ne convainquent pas les Américains

Les déclarations russes n'ont pas convaincu Joe Biden. "Nous avons des raisons de croire qu'ils sont engagés dans une opération prétexte pour trouver une excuse afin d'entrer en Ukraine. Toutes les indications que nous avons montrent qu'ils sont prêts à attaquer l'Ukraine. Mon sentiment, c'est que cela va se passer dans les prochains jours", a-t-il affirmé.

La stratégie américaine reste donc la même que ces derniers jours avec cette communication offensive. Pour prévenir du risque d'une invasion devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a même présenté le scénario du pire. Des missiles et des bombes russes seraient envoyés sur l'Ukraine. Les communications seraient brouillées. Les cyberattaques fermeraient les principales institutions ukrainiennes. Après cela, les chars et les soldats avancerait sur des cibles clés comme Kiev.

Alors que les Nations unies appellent les deux camps à la retenue, Washington garde toujours l'espoir d'une issue diplomatique. Antony Blinken a d'ailleurs proposé une rencontre à son homologue russe en Europe la semaine prochaine.