Castex von der Leyen 1:11
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Isabelle Ory, édité par Laetitia Drevet
Les 27 États membres de l'Union européenne peinent encore à accorder leur réponse à la crise sanitaire. "Il semble évident que les stratégies de sortie de confinement ont été en partie trop rapides", regrette la présidente de la Commission européenne, alors que la France s'apprête à se remettre sous cloche. 

Partout en Europe, la même question se pose. Quelles mesures adopter pour atténuer cette redoutable deuxième vague ? Alors que la France se dirige mercredi vers son deuxième confinement, à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne estime que des erreurs ont été commises. "Il semble évident que les stratégies de sortie de confinement ont été en partie trop rapides. Les mesures ont été assouplies trop vites", regrette aujourd’hui Ursula von der Leyen. 

L'Europe mise sur les tests antigéniques

Bruxelles exhorte donc les Européens à mieux faire front commun, par exemple en misant ensemble sur les tests antigéniques, dont le résultat est bien plus rapide que celui des tests PCR. Pour les financer, 100 millions d’euros vont être débloqués dans le budget européen et un appel d’offre sera bientôt lancé. Les responsables de l’Union veulent organiser aux mieux les prochains mois, dans l’attente d’un vaccin qui ne sera pas disponible avant avril. Sans compter qu'il faudra encore plusieurs mois pour que tout le monde puisse en profiter, rappelle la Commission, qui a négocié les contrats au nom des 27.

Le virologue belge Peter Piotr, conseiller spécial d’Ursula von der Leyen, met déjà en garde quant à un relâchement d’ici à la fin de l’année. "Est-ce qu’il y aura une trêve ? Tout dépendra de l’efficacité des mesures mises en place dès à présent. Une des leçons les plus importantes de l’été, c’est que si on relâche trop, on va vers une troisième vague avec peut-être encore plus de morts." La président von der Leyen avertit aussi de son côté : en Europe, Noël sera différent cette année.