Retourner à l'école est primordial pour les jeunes filles dans le monde (photo d'illustration) 1:08
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Maya Baldoureaux-Fredon, édité par Ariel Guez avec AFP
Sur Europe 1, Yvan Savy, directeur de l'ONG Plan international France, revient sur les conséquences des fermetures d'établissements scolaires dans le monde à cause de la pandémie de coronavirus. Il explique que du Brésil à la Somalie, de nombreuses jeunes filles sont en danger parce qu'elles n'ont plus accès à l'école. 

Si les écoliers, collégiens et lycéens ont pu retrouver en France leurs établissements scolaires, seul un élève sur trois dans le monde a retrouvé le chemin de son établissement scolaire en cette fin d'été, a indiqué l'Unesco. Une situation exceptionnelle provoquée par la pandémie de coronavirus et qui risque de mettre en danger principalement les jeunes filles, alerte sur Europe 1 Yvan Savy, directeur de l'ONG Plan international France. Selon lui, "quand les écoles ferment, les filles se retrouvent automatiquement exposées". 

Excisions, mariages forcés, reculs sur le droit à l'avortement : les dangers pour les jeunes femmes sont nombreux

Yvan Savy pointe notamment plusieurs pays en Afrique, dont la Somalie, "où les filles qui sont confinées sont exposées à des risques accrus d’excision" et où "un projet de relégalisation du mariage d’enfants est à l’ordre du jour". Les pays pauvres sont ceux où les jeunes filles sont le plus en danger. Car, rappelle Yvan Savy, "marier un enfant quand on est une famille très vulnérable face à une situation économique intenable, ça veut dire se libérer d’un fardeau". De l'autre côté de l'Atlantique, un autre danger menace les jeunes femmes, "puisqu'il y a des reculs sur la question de l'avortement au Brésil", explique-t-il. 

L'école, "le meilleur rempart pour les filles face à ces problèmes-là"

Aller à l'école est donc le "meilleur rempart pour les filles face à ces problèmes-là", souligne le directeur de l'ONG Plan international France. Dans son communiqué, l'Unesco presse les autorités éducatives d'assurer un retour rapide à l'école, tout en prenant des mesures pour la santé et la sécurité des élèves et du personnel scolaire. "La crise de l'éducation est toujours aussi grave", a déclaré Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, citée dans le communiqué.

"Plusieurs générations se retrouvent menacées par ces fermetures d'écoles qui concernent des centaines de millions d'élèves et se poursuivent désormais depuis de longs mois. Il y a là une urgence éducative mondiale", a ajouté Audrey Azoulay dont l'organisation, en collaboration d'autres agences onusiennes et la Banque mondiale, œuvre actuellement à la réouverture des écoles.