Publicité
Publicité

Comment les viticulteurs français se préparent à une nouvelle surtaxe de Donald Trump

Baptiste Morin, édité par Grégoire Allain - Mis à jour le . 1 min

Europe 1 Matin

Lénaïg Monier

Face à la menace de Donald Trump de soumettre les pays européens à des droits de douane, les viticulteurs préfèrent anticiper le phénomène, se rappelant qu'en 2019, une surtaxe du président américain avait engendré une forte baisse des ventes de vins français outre-Atlantique.

Les Etats-Unis vont-ils réellement imposer une surtaxe sur l'importation de produits européens ? C'est en tout cas la menace que Donald Trump continue d'agiter et qui inquiète l'économie française, en particulier le secteur viticole.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le douloureux souvenir de 2019

Le 47ᵉ président des États-Unis a réaffirmé ces derniers jours sa volonté de soumettre les pays européens à des droits de douane, seul moyen, selon lui, pour son pays d'être traité correctement. Pour rappel, à l'automne 2019, Donald Trump, déjà président, avait mis en place une surtaxe de 25 % sur les importations de vins français, en vigueur pendant deux ans.

Une mesure qui avait engendré une baisse des ventes outre-Atlantique de 40 %. Une douloureuse expérience que le secteur garde en mémoire, avec un manque à gagner estimé à 600 millions d'euros.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Nos importateurs et nos distributeurs ont augmenté sur les trois, quatre derniers mois leurs niveaux de stockage et d'importations. Ça a eu un effet, de doper de 30 % à peu près les expéditions. Mais tout ça va se glisser dans le temps", raconte Jean-Michel Fabre, le patron des vignerons indépendants, qui préfère anticiper un retour de la surtaxe.

Reste à savoir si Donald Trump joindra les actes à la parole et si oui, à quelle hauteur s'élèvera-t-elle. Si une hausse de 10 % pourrait être absorbée par les différents intermédiaires qui ne voudront pas perdre de parts de marché, une hausse de 20 % compliquerait sérieusement la donne, bien que les Etats-Unis reste le premier client étranger sur les vins français.