Cinq morts dont un bébé dans un naufrage au large de la Turquie

Cinq migrants sont morts noyés au large de la Turquie, mercredi soir.
Cinq migrants sont morts noyés au large de la Turquie, mercredi soir. © Aris MESSINIS/AFP
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avec AFP , modifié à
Un nouveau naufrage au large de la Turquie a causé la mort de cinq migrants, dont un bébé, mercredi soir.

Au moins cinq migrants, dont un bébé, sont morts mercredi soir dans un nouveau naufrage qui s'est produit au large des côtes occidentales de la Turquie en face de la Grèce, a rapporté jeudi l'agence de presse Dogan.

Des Afghans et des Iraniens. L'embarcation qui transportait les migrants de nationalités afghane et iranienne a chaviré à 500 mètres au large de la localité de Kayalaralti, dans la province de Canakkale, a précisé l'agence. Les gardes-côtes turcs ont réussi à secourir neuf migrants qui se trouvaient à bord de ce bateau, qui naviguait en direction de l'île grecque de Lesbos. Deux personnes sont portées disparues.

Quel accord entre l'UE et la Turquie ? Ce nouveau drame intervient après un nouveau sommet lundi à Bruxelles entre l'Union européenne (UE), confrontée à une vague historique de migrants, et la Turquie, qui abrite sur son sol 2,7 millions de Syriens ayant fui la guerre civile dans leur pays. Lors de cette réunion, la Turquie s'est engagée à réadmettre tous les migrants, y compris Syriens, passés clandestinement en Grèce depuis ses côtes, à condition que l'UE accorde l'asile à chaque Syrien qu'elle accepte de reprendre sur son sol. 

Ankara a exigé en échange le doublement de 3 à 6 milliards d'euros de l'aide promise par Bruxelles, la suppression d'ici juin des visas d'entrée dans l'espace Schengen imposés à ses citoyens et l'accélération de son processus d'adhésion à l'UE. Les dirigeants européens se sont donné jusqu'à leur sommet des 17 et 18 mars pour finaliser un accord. La Turquie est le principal point de départ des migrants à destination de l'Europe.

Après 850.000 l'an dernier, plus de 130.000 personnes ont rejoint la Grèce depuis la Turquie depuis le 1er janvier, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).