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Sébastien Le Belzic (à Pékin), édité par Gauthier Delomez , modifié à
En Chine, les influenceurs ont parfois les cheveux gris. Sur les réseaux sociaux chinois, on compte de plus en plus de diffuseurs à la retraite mais pas inactifs : comme les plus jeunes, ils se servent effectivement d’Internet pour vendre toutes sortes de produits et de services.

Elles débutent chacune de leur apparition par un petit clip musical et quelques pas de danse. Les "Fashion nannies" sont cinq grands-mères influenceuses qui revendiquent chacune plusieurs centaines de milliers d’abonnés sur le réseau social XiaoHongShu, l’équivalent chinois d’Instagram. Des mamies à la mode qui illustrent un phénomène plus global en Chine : sur les réseaux sociaux du pays, on compte de plus en plus de diffuseurs à la retraite mais pas inactifs puisqu’ils se servent d’Internet, comme les plus jeunes, pour vendre toutes sortes de produits et de services.

Deux fois plus d'influenceurs seniors en un an

Concrètement, la part d'influenceurs âgés de plus de 50 ans a doublé en un an. Parmi ces diffuseurs aux cheveux gris se trouve Li Rong, qui à 66 ans, fait actuellement la promotion d’un rouge à lèvres. "Vous me demandez pourquoi la couleur s’en va ? Pour un rouge à lèvres, c’est impossible que la couleur ne parte pas. Regardez celui-là, c'est bien ?", explique-t-elle à ses abonnées dans l'une de ses vidéos.

Si les 18-24 ans sont les plus accros aux réseaux sociaux, les seniors, eux, sont de meilleurs vendeurs. Ils s’adressent aux 280 millions de retraités chinois qui ont un pouvoir d’achat parfois confortable et beaucoup de temps libre. Plus de la moitié d’entre eux passent au moins quatre heures par jour sur Internet.