Boualem Sansal condamné en Algérie : «Le temps des barbares est revenu», estime Valérie Boyer
Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie, ne s'est pas vu gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à l'occasion des célébrations de l’indépendance. Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône, invitée dans Europe 1 Midi Week-End, estime que "le temps des barbares est revenu".
Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, a été condamné par la Cour d’appel d’Alger le 1er juillet à cinq ans de prison pour "atteinte à l'unité nationale". À l’occasion des célébrations de l’indépendance algérienne le 5 juillet, 6.500 détenus ont été graciés par le président Abdelmadjid Tebboune. Mais l’écrivain ne figurait pas sur cette liste. Une décision suscitant de l’inquiétude pour l’écrivain.
"La diplomatie des otages est quelque chose de répandu”
Invitée d'Europe 1 Midi Week-end, Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône, espérait une grâce pour Boualem Sansal. “On imagine toujours que les hommes ne sont pas assez cruels et assez lamentables pour torturer un vieil homme qui est coupable d’avoir tenu un stylo avec talent et qui dit qu’il aime la France”, a-t-elle réagi.
Pourtant, “force est de constater que le temps des barbares est revenu et que la diplomatie des otages est quelque chose de répandu”, a ajouté la sénatrice. Outre Boualem Sansal, le journaliste Christophe Gleizes a été également condamné en Algérie. Il a écopé de sept ans de prison ferme.
Valérie Boyer s’indigne de voir que les deux français aient “été emprisonnés pour leur opinions”, alors que les détenus graciés par le président Tebboune sont “probablement des personnes qui avaient commis des choses graves”.