Baisse de deux tiers des arrivées de migrants dans l'UE en 2016

Une nouvelle route par l'Italie est désormais empruntée par des Nigérians, des Erythréens et des Guinéens.
Une nouvelle route par l'Italie est désormais empruntée par des Nigérians, des Erythréens et des Guinéens. © GABRIEL BOUYS / AFP
  • Copié
avec Reuters
L'accord conclut entre la Turquie et Bruxelles en mars a permis de faire baisser le nombre d'arrivées de migrants via la mer Égée et les îles grecques.

L'accord conclu en mars avec la Turquie a permis de réduire des deux tiers le nombre de migrants arrivés en 2016 dans les pays de l'Union européenne en franchissant la Méditerranée, a annoncé l'agence Frontex chargée de la surveillance et du contrôle des frontières de l'EU, vendredi. Frontex précise que 364.000 migrants ont atteinte l'Europe par les deux principales voies d'accès maritimes.

Un ralentissement des passage en mer Égée. Dans l'est, le rythme s'est nettement ralenti même si l'afflux de migrants qui tentent de rejoindre l'Europe par la mer Egée s'est poursuivi, notamment en provenance de Syrie, d'Afghanistan et d'Irak, précise l'agence. "Depuis mars, les arrivées mensuelles sur les îles grecques (de la mer Egée) n'ont représenté qu'une fraction des chiffres de l'année précédente et se mesurent entre 4.400 et 1.800", ajoute Frontex. La lutte contre les passeurs clandestins et le maintien de réfugiés sur le territoire turc en échange d'indemnités financières et de la promesse d'une suppression des visas pour les ressortissants turcs ont ralenti les passages par cette voie.

Une nouvelle voie par l'Italie. En revanche, les arrivées par la partie centrale de la Méditerranée, à destination de l'Italie, ont atteint un record avec quelque 181.000 personnes enregistrées par les autorités italiennes, soit une hausse de 20% par rapport à l'année précédente. Cette route d'accès à l'Europe est principalement empruntée par des Nigérians, des Erythréens et des Guinéens, indique Frontex.

5.000 morts en 2016. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a évalué fin décembre à près de 5.000 le nombre de personnes qui ont péri en Méditerranée en tentant de fuir leur pays en 2016.