Marioupol 1:52
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William Molinié (envoyé spécial en Ukraine), édité par Juline Garnier
À Marioupol,  les soldats ukrainiens se battent depuis quarante jours pour défendre la ville, détruite à 90% selon les autorités. Depuis quelques jours, les Russes revendiquent la prise de son port, un atout stratégique majeur dans l'est de l'Ukraine pour la Russie.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par les Russes, Marioupol est devenue le symbole de la résistance ukrainienne, et la ville se battra sans doute jusqu'au dernier soldat. Alors que la ville est assiégée depuis près de quarante jours, Moscou a annoncé mercredi que plus d'un millier de soldats ukrainiens s'étaient rendus aux forces russes.

La chute de Marioupol pas encore confirmée par Kiev

Marioupol est stratégique pour Vladimir Poutine. Cela lui permet d'assurer une continuité territoriale avec le Donbass et de brandir une victoire militaire dont il a besoin. Cependant, la chute de Marioupol ce jeudi matin n'est pas confirmée par Kiev. À l'inverse, des unités de la 36e brigade ont rejoint le régiment Azov, selon les autorités ukrainiennes, pour regrouper les derniers combattants, même si Marioupol finira sans doute par céder.

 

L'armée ukrainienne veut montrer qu'elle se bat jusqu'au bout, alors que se prépare d'intenses combats sur le front de l'est. 

De nouvelles menaces sur la capitale ukrainienne

Plus à l'ouest, la Russie menace à nouveau de frapper Kiev, la capitale ukrainienne. Moscou souhaite atteindre des cibles bien précises, à savoir des centres de commandement militaire ou de prise de décision. Une menace formulée par Moscou alors qu'un de ses navires a été touché par des frappes de missiles, selon Kiev, et que Washington a promis une nouvelle aide massive de l'ordre de 800 millions de dollars.

Le président américain a annoncé vouloir envoyer des équipements militaires lourds tels que de l'artillerie, des blindés, des missiles ou encore des navires de défense côtière. Et c'est peut être un tournant dans cette guerre puisque jusqu'à présent, même les États-Unis hésitaient à livrer ce type de matériel de peur d'aggraver les tensions avec Vladimir Poutine et d'être considéré comme un acteur direct de ce conflit.