Asie : des fonds de bienfaisance détournés pour des actes "terroristes"

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Des fonds dédiés à des ONG sont détournés pour réaliser des actes terroristes. © MAHMOUD ZAYYAT / AFP
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avec AFP
Des fonds destinés à des ONG ont été détournés par des militants extrémistes pour financer leur propagande voire commettre des actes terroristes.

Des fonds destinés à des œuvres de bienfaisance sont parfois détournés par des "groupes terroristes" pour commettre des attentats, indique un rapport présenté lors d'une réunion internationale de 20 pays sur la lutte contre le terrorisme, qui s'est ouverte mercredi en Indonésie. Ce rapport réalisé par des représentants des autorités indonésiennes et australiennes met en exergue le risque élevé auquel sont confrontées des ONG, et appelle les pays d'Asie du Sud-Est à coopérer plus étroitement, afin de stopper les mouvements de fonds venant de militants extrémistes, en particulier du groupe Etat islamique (EI).

Des dons utilisés pour la propagande. "Ce sont souvent des organisations très légitimes qui envoient de l'argent dans des zones à problèmes à travers le monde, afin d'aider des civils qui souffrent", a déclaré Paul Jevtovic, directeur de l'Agence australienne du renseignement financier, lors de cette réunion à Nusa Dua, sur l'île de Bali. "Malheureusement, le renseignement nous dit que certains de ces fonds n'atteignent pas leur destination souhaitée mais sont en fait détournés par des groupes terroristes et utilisés pour la propagande et/ou en réalité pour commettre des actes terroristes", a-t-il souligné. 

Des hôpitaux privés de fonds. La nature "sans scrupule" de ces groupes fait qu'ils interceptent des fonds destinés à des gens dans le besoin et à des hôpitaux, a-t-il ajouté, sans les nommer. Pour faire face à ces problèmes, les ONG ont un "rôle critique" à jouer pour aider les civils dans des zones ravagées par la guerre, a estimé Paul Jevtovic. Le rapport sur le financement du terrorisme en Asie du Sud-Est et en Australie relève par ailleurs deux cas en Australie, depuis le milieu des années 2000, dans lesquels des fonds de bienfaisance ont été perçus par des groupes terroristes.