Aide portée à Gaza : la gestion humanitaire profite au Hamas
Vendredi, la France a livré 10 tonnes d'aide humanitaire sur la bande de Gaza. Au total, le gouvernement prévoit de larguer 40 tonnes sur le territoire gazaoui. Sur place, Israël a décidé de suspendre ses opérations militaires dans certaines zones afin de permettre le transport des vivres. Ce qui permet au Hamas de profiter de la situation.
La France a largué ce vendredi 10 tonnes d'aide alimentaire sur la bande de Gaza. D'autres parachutages sont prévus dans les prochains jours et depuis, il y a un changement radical dans la gestion de l'aide humanitaire à Gaza.
Opérations militaires suspendues dans certaines zones
Les 40 tonnes d'aide humanitaire que la France compte larguer s'ajoutent aux vivres parachutés par les Emirats arabes unis, l'Egypte, la Jordanie et le Royaume-Uni. Mais c'est par voie terrestre que transite l'essentiel des cargaisons destinées à la population de la bande de Gaza.
Depuis un peu moins d'une semaine, Israël a décidé de suspendre ses opérations militaires dans certaines zones du territoire pour que les poids-lourds transportant des vivres et médicaments puissent circuler sans encombre. Un changement important puisque depuis le mois de mai, l'approvisionnement était essentiellement assuré par une société américaine dans un nombre limité de points de distribution.
Des nouveaux pillages
Mais le système conçu pour éviter que le Hamas ne s'accapare l'aide humanitaire, pour la revendre à prix élevé, n'a pas fonctionné. Et face aux risques de famine ainsi qu'aux pressions internationales, y compris et surtout celles de Washington, Israël a dû autoriser dans la précipitation l'acheminement de l'aide par les voies traditionnelles.
Selon les témoignages de plusieurs Gazaouis, ces vivres sont de nouveau pillés, en partie, par les terroristes du Hamas. L'organisation islamiste sort d'autant plus renforcée de cette crise qu'elle est parvenue à l'exploiter pour sensibiliser les opinions, choquées par les images de malnutrition venant du territoire gazaoui.
S'en sont suivis des pressions diplomatiques d'une ampleur inédite sur Israël et aussi un durcissement des positions du Hamas dans le cadre des négociations sur la libération des otages israéliens encore détenus dans la bande de Gaza.