De nombreux pays européen ont suspendu l'utilisation du vaccin AstraZeneca, redoutant des effets secondaires. 1:02
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Anaïs Cordoba, édité par Laetitia Drevet
Une quinzaine de pays, dont la France, a suspendu par précaution l'utilisation du vaccin AstraZeneca, après le signalement de problèmes sanguins détectés chez des personnes vaccinées. La presse du Royaume-Uni, où le vaccin continue d'être massivement utilisé, s'est étonnée mercredi de ces décisions en cascade.

Sept Etats européens, dont la France, ont suspendu lundi la vaccination avec AstraZeneca, allongeant la liste des pays ayant pris cette mesure par crainte d'effets secondaires. Ce vaccin contre le Covid-19 développé avec l'université d'Oxford continue pendant ce temps d'être largement utilisé Outre-Manche. "Ce vaccin est sûr et marche extrêmement bien", a assuré Boris Johnson dans le quotidien The Times. Mercredi, la presse britannique s'est indignée d'une seule voix du revirement européen. 

"Ces pays ont-ils perdu de vue l’objectif final ?"

"Honteux ! A quoi joue l’Europe ?", titre le Daily express. "Le chaos de la vaccination s’aggrave en Europe", s’indigne de son côté le Daily Telegraph. D'habitude très clivés, tous les journaux du Royaume-Uni semblent prendre la défense du vaccin, rappelant que dans le pays, où plus de 11 millions de doses du sérum d'AstraZeneca ont été administrées, aucun lien avec des caillots sanguins n’a été constaté.

"Ces pays ont-ils perdu de vue l’objectif final ?", s’interroge la BBC, qui poursuit : "Au milieu d’une pandémie qui évolue très rapidement, cette approche risque de faire plus de mal que de bien." Le Daily Mail dénonce de son côté une décision "imprudente". Le quotidien cite par ailleurs des sources à Downing Street suggérant que ces suspensions viseraient en fait à discréditer AstraZeneca, qui n’a pas tenu ses engagements de livraison avec l’Union européenne.