WikiLeaks : "menaces de mort" contre Assange

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Recherché, le fondateur du site a répondu aux questions des internautes sur le site du Guardian.

Sous mandat d’arrêt international, Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, est sorti de son silence vendredi après-midi. Celui qui ne s’était pas exprimé publiquement depuis les dernières révélations de son site a participé à un chat organisé par le site du quotidien britannique The Guardian. L’occasion pour lui de faire part des “menaces de mort“ qui lui ont été adressées, alors qu'il réside dans un lieu tenu secret.

"Les menaces de mort à notre encontre sont de notoriété publique. Mais nous prenons les précautions adéquates dans la limite de ce que nous sommes capables de faire face à une super puissance", a confié Julian Assange, répondant à la question d’un internaute.

Des archives réparties entre 100.000 personnes

Interrogé sur le risque que son site disparaisse, et les documents confidentiels accumulés avec, Julian Assange s’est voulu rassurant : “Nos archives de documents diplomatiques ont été disséminées vers 100.000 personnes sous forme de dossiers cryptés, tout comme d’importants documents provenant des Etats-Unis et d’autres pays“, a-t-il précisé.

“S’il devait nous arriver quelque chose, les clés de cryptage seraient automatiquement délivrées“ à ces 100.000 personnes, a-t-il ajouté. L’homme à l’origine de fuites massives de documents diplomatiques a aussi été interrogé sur sa stratégie médiatique, les conséquences de ses révélations pour les pays concernés, ou encore sur des documents secrets portant sur les ovnis.

Des attaques cybernétiques contre WikiLeaks

Victime de nouvelles cyber-attaques, le site WikiLeaks a trouvé refuge vendredi en Suisse alors que Washington cherche à stopper ces fuites. L'avocat londonien de WikiLeaks, Mark Stephens, a déclaré vendredi que "quelqu'un, probablement un acteur étatique, a pris le contrôle de centaines de milliers d'ordinateurs vulnérables dans le monde, et les fait tous se connecter simultanément" au site afin de le mettre en panne.

Selon lui, ces tentatives "sophistiquées" font partie d'un plan plus général visant à réduire au silence son fondateur, Julian Assange.

La Suède le recherche à nouveau

Julian Assange est par ailleurs recherché par la Suède et visé par un mandat d'arrêt d'Interpol dans le cadre d'une enquête pour "viol et agression sexuelle" en 2008 en Suède.

L'Australien de 39 ans se trouverait selon plusieurs médias britanniques en Angleterre. Selon son avocat, qui ne confirme pas cette information, la police britannique et les autorités suédoises ont les moyens de le joindre depuis plusieurs semaines.