Ukraine : la Russie teste un missile

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Maud Descamps, Pauline Hofmann avec agences et Walid Berrissoul, envoyé spécial en Crimée , modifié à
ESSENTIEL - Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a quant à lui estimé que la Russie cherchait un prétexte pour envahir l'Ukraine.

LES 3 INFOS A RETENIR

- Vladimir Poutine se réserve le droit de recourir à "tous les moyens".

- 16.000 soldats russes auraient été déployés en Russie.

- Pour Barack Obama, les déclarations de Poutine "ne trompent personne".

L'ESSENTIEL DE CE MARDI 

La Russie a procédé à un tir d'essai de missile. Un tir d'essai de missile balistique intercontinental russe Topol a été effectué mardi avec succès depuis la région d'Astrakhan (sud), a indiqué un responsable du ministère de la Défense, une annonce qui intervient en pleine crise entre la Russie et l'Ukraine.

Obama n'est pas dupe. Barack Obama a affirmé mardi que les déclarations de son homologue russe Vladimir Poutine sur la Crimée "ne trompaient personne" et prévenu que Moscou, en intervenant en Ukraine, s'exposait à un affaiblissement de son influence dans la région. Le président des Etats-Unis a également pris note d'"informations" selon lesquelles Vladimir Poutine, qui a donné une conférence de presse plus tôt mardi, était en train d'examiner les différentes options s'offrant à lui dans cette crise.

. L'Union européenne va aider l'Ukraine à régler sa dette de 2 milliards de dollars pour ses achats de gaz russe, et peut également lui fournir du gaz, a annoncé mardi le commissaire européen à l'Energie, Gunther Oettinger. "Le paiement des factures de gaz dues par l'Ukraine figure en bonne place dans le programme d'aide de la Commission européenne" qui sera adopté mercredi, a-t-il déclaré.

Europe1 en Crimée. L'envoyé spécial d'Europe 1 a pu rejoindre la base ukrainienne de #Perevalnoye.

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Poutine n'exclut pas une intervention dans l'est de l'Ukraine. Vladimir Poutine a affirmé n'avoir "pas eu besoin d'utiliser la force" en Crimée. Le président russe a par ailleurs précisé que "la Russie se réserve le droit de recourir à toutes les options en cas de troubles dans l'est de l'Ukraine". Mais il a tenu à souligner ne pas avoir "d'ennemis en Ukraine. Tous les Ukrainiens sont des frères", a-t-il dit. "L'Ukraine est notre amie".

>> ZOOM – Qu'ont à perdre l'Ukraine et la Russie ? A lire ici.

16.000 soldats russes déployés. Le représentant de l'Ukraine à l'ONU estime que "depuis le 24 février, approximativement 16.000 soldats russes ont été déployés en Crimée par des bâtiments de la marine, des hélicoptères, des avions-cargos en provenance du territoire voisin de la Fédération de Russie", a-t-il dit. L'équivalent d'une division en Crimée. Mais qui donne des ordres à ces nombreux soldats qui ont débarqué en Crimée ? Sur leur équipement, aucune insigne ne permet de distinguer leur nationalité.

Un journaliste Canadien, qui couvre le conflit en Crimée affirme avoir discuté avec l'un des soldats non identifiés qui lui a confié être Russe.

Le porte-parole du Kremlin affirme qu'il s'agit de soldats "en exercice", qui n'ont absolument pas été déployés après les tensions entre Moscou et Kiev.

John Kerry met en garde. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est à Kiev mardi en signe de soutien au nouveau régime ukrainien, alors que des sanctions pourraient être prises dans la semaine contre Moscou selon des responsables l'accompagnant. Il a estimé que Moscou cherchait un prétexte pour envahir une part plus importante du territoire ukrainien.
"Les Etats-Unis réaffirment leur engagement en faveur de la souveraineté de l'Ukraine et de son intégrité territoriale en vertu des lois internationales", a dit le chef de la diplomatie
américaine lors d'une conférence de presse.

On fait le point sur les forces en présence en Crimée (document AFP)

La Russie contre les Etats-Unis. Vladimir Poutine reproche aux Etats-Unis d'être intervenus illégalement en Afghanistan, et estime que la Russie agit "légitimement". Il s'agit d'une "mission humanitaire" pour aider des populations "culturellement, économiquement, historiquement" à la Russie. Après les sanctions américaines, Moscou menace également de réduire "à zéro" sa dépendance économique vis-à-vis des Etats-Unis.

Ianoukovitch toujours "président légitime". Vladimir Poutine reconnaît toujours l'ancien président Viktor Ianoukovitch, et n'estime pas avoir d'homologue à Kiev actuellement. Le président russe soupçonne "des formateurs occidentaux" d'être derrière le "coup d'Etat" qui a forcé Ianoukovitch à se séparer du pouvoir. Selon lui, il faudrait adopter "une nouvelle constitution par référendum", en précisant tout de même que cette décision "ne relève pas du pouvoir russe".

En Crimée, la population toujours clivée. Sur la base de Belbek à Sébastopol, en Crimée, des milices pro-russes retiennent des soldats ukrainiens qui continuent à servir Kiev. Les pro-russes refusent de voir des officiers ukrainiens servir sur leurs terres.

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