Obama dévoile son plan pour l’emploi

La popularité de Barack Obama est érodée par un taux de chômage à 9,1%.
La popularité de Barack Obama est érodée par un taux de chômage à 9,1%. © REUTERS
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Le président américain a présenté jeudi soir un plan de 447 milliards de dollars.

Donner un "électrochoc" à l’économie. C’est le but du plan présenté jeudi soir par Barack Obama pour lutter contre le chômage. Au programme : pas moins de 447 milliards de dollars, dont 240 d’allègements d’impôts et de charges sociales pour les PME. Barack Obama espère convaincre ses adversaires républicains, leur lançant au cours de son discours qu’ils devaient "adopter immédiatement" ce plan.

Particulièrement visés par le plan, les secteurs du bâtiment et l’enseignement, ainsi que l’emploi des anciens combattants et des chômeurs de longue durée, dont l’indemnisation serait prolongée et qui se verraient proposer des programmes de reconversion. Le président souhaite aussi soutenir le logement des ménages à travers des emprunts à faible taux.

La présidentielle dans 14 mois

Mais les républicains ont aussitôt critiqué le plan présidentiel, John McCain s’inquiétant ainsi sur CNN de savoir "comment cela sera payé". Pour Steve Chabot, représentant de l’Ohio, "très peu [du projet] deviendra loi". Et l’ultra-conservatrice Michele Bachmann a appelé le président à "arrêter" : "votre dernier plan n’a pas marché et cela fait souffrir l’économie américain", a-t-elle affirmé.

Seul John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants, a fait entendre un son de cloche différent, jugeant que les propositions de Barack Obama méritaient d’être étudiées.

A 14 mois de la présidentielle, alors que sa popularité s’érode en raison d’un taux de chômage à 9,1%, Barack Obama a déclaré le pays en état de « crise nationale ». Si le plan est adopté par le Congrès, il peut espérer en tirer des bénéfices pour l’élection. Et si les républicains refusent, il pourra toujours dénoncer leur « obstructionnisme » et leur imputer la responsabilité de la situation économique.