Lueur d’espoir pour Florence Cassez

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Une enquête mexicaine est en cours sur les auteurs de l'arrestation de la jeune Française.

Mince espoir pour Florence Cassez... La "police des polices" du Mexique a entamé une enquête sur les auteurs de son arrestation en décembre 2005. L'information a été dévoilée mercredi, suite à la divulgation de documents judiciaires datant de janvier et que l'AFP a pu consulter. Selon ces pièces du dossier, l'investigation a été ouverte le 30 août 2006 "contre des agents publics de l'Agence fédérale d'investigation" (AFI).

L'enquête porte à la fois sur l'arrestation et sur les mauvais traitements dont se plaint l'ex-compagnon de Florence Cassez, Israel Vallarta, avec qui elle a été arrêtée et dont elle est accusée d'être complice. Les premiers rapports sur des traces de coups présentées par le jeune homme concluent à "un usage légitime de la force lors de l'arrestation", mais ils ne mentionnent pas des traces de brûlures, dénoncées par la Commission mexicaine des droits de l'Homme et par Israel Vallarta, qui affirme avoir été torturé à l'électricité.

Une arrestation soit-disant en direct

L'arrestation de cette jeune femme de 35 ans a fait l'objet à l'époque d'une retransmission télévisée, présentée comme un reportage en direct le 9 décembre, mais dont la police a reconnu plus tard qu'il s'agissait d'une "reconstitution". Les images montrent que les policiers - supposés intervenir par surprise dans le petit "ranch" pour arrêter des suspects et délivrer des otages - se font ouvrir la porte par un civil, identifié comme un de leurs chefs.

Depuis cette diffusion, les avocats de Florence Cassez et les autorités françaises crient au "montage" et appellent à l'annulation de l'ensemble de la procédure, arguant que les policiers se sont mis hors la loi. La jeune Française affirme avoir été interpellée la veille de la prétendue arrestation. Israel Vallarta affirme aussi que l'arrestation remonte au 8 décembre et son procès n'en est qu'au stade préliminaire. De plus, Florence Cassez assure également avoir été maintenue au secret pendant 20 heures, alors que la loi mexicaine stipule qu'un suspect arrêté en flagrant délit doit être présenté "sans délai" à un juge.

La confirmation de l'existence de cette enquête de la police des polices est "une avancée importante", a indiqué mercredi son avocat. "Ca vient conforter l'idée que tout ça est monté, fabriqué. C'est un élément supplémentaire et très intéressant qui vient confirmer que cette enquête est construite", a indiqué Me Frank Berton. Ces éléments vont"enrichir" l'amparo (le recours devant la Cour suprême, ndlr) "qui sera déposé je pense d'ici un mois", a-t-il expliqué.

"C'est une excellente chose", s'est réjoui la mère de Florence Cassez :

"Je suis très contente de voir qu'il y a du suivi, une recherche de la vérité", s'est-elle félicitée.

La Française a été condamnée à 60 ans de prison pour des enlèvements. Depuis son arrestation, elle clame son innocence.