L'Etat islamique diffuse la vidéo de l'otage John Cantlie

Des membres de l'Etat islamique défilent en Syrie (illustration)
Des membres de l'Etat islamique défilent en Syrie (illustration) © Reuters
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avec AFP , modifié à
Vêtu d’orange, le journaliste enlevé en novembre 2012 par l'Etat islamique est installé à une table, sur fond noir.

Un nouvel otage apparaît dans une vidéo de l’Etat islamique, diffusée jeudi sur Youtube. Le Britannique John Cantlie a été filmé, installé à une table et vêtu d'une tenue orange de prisonnier, et parle face caméra pendant près de trois minutes.

Habillé en orange, comme les trois autres journalistes avant lui qui sont apparus dans des vidéos de l’Etat islamique avant d’être tués, John Cantlie cite les journaux britanniques pour lesquels il travaillait avant d’être enlevé, le Sunday Times, le Sun et le Sunday Telegraph. Dans cette vidéo, qui semble devoir avoir une suite, il tient des propos critiques sur la couverture médiatique occidentale. Le captif dit vouloir rétablir la "vérité sur les motivations de l'Etat islamique". 

On ne sait pas où, quand, ni dans quelles conditions John Cantlie a pu être filmé. Il faut donc prendre les paroles de l’otage avec beaucoup de précaution.

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Une première fois captif. John Cantlie avait été kidnappé une première fois à l’été 2012, avant de réussir à s’échapper. Lors de son évasion, il avait été touché par une balle. A son retour en Grande-Bretagne, il avait donné une interview à la BBC en août 2012, détaillant les conditions de son premier enlèvement. A l’époque, il évoquait déjà plus d’une dizaine de Britanniques, avec un accent de Londres, qui auraient participé à son enlèvement. Pendant sa première détention, il raconte avoir eu les yeux bandés et été menacé de morts plusieurs fois. "A un moment, ils ont même commencé à aiguiser des couteaux pour une décapitation. C'était terrifiant", disait-t-il dans son interview. Il aurait donc été kidnappé une seconde fois fin 2012, en novembre, affirme-t-il dans la vidéo.

Depuis un mois, l’Etat islamique diffuse des vidéos de ses otages occidentaux. Les trois dernières mettaient en scène l’exécution et des menaces sur la vie de captifs. Dans cette nouvelle vidéo, la mise en scène a changé et on ne peut pas observer de menace immédiate dans le cadre dans lequel se trouve le journaliste-otage.