Boston : le FBI cherche "l'homme au sac-à-dos"

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avec Benoît Clair et Géraldine Woessner à Boston , modifié à
Des fragments de cocottes-minutes ont été retrouvés par les enquêteurs ainsi que des restes de nylon.

ACTU. Deux jours après la double explosion qui a fait trois morts à Boston, les enquêteurs amassent un maximum d'éléments pour tenter de retrouver celui ou ceux qui ont commis cet attentat. Le FBI a rendu public les premiers clichés de ce qui semble être les restes des engins qui ont explosé.

>> Retour sur les premières pistes évoquées :

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Le lieu de l’explosion à la loupe. Deux cent enquêteurs s’affairent depuis lundi soir pour tenter de collecter le moindre indice qui pourrait mener à une piste et faire avancer l’enquête. Selon les premiers éléments dont la police dispose, des billes en plomb ont été placées dans les engins explosifs. Lors d'une conférence de presse mardi, le gouvernement de l’État du Massachusetts, Deval Patrick, a précisé que deux bombes avaient explosé lundi et qu'aucun autre engin explosif n'avait été retrouvé. Le FBI a en outre assuré qu'il n'existait "pas d'autre menace connue", ajoutant qu'il n'avait pas eu d'information sur des menaces avant le marathon.

>> La double explosion de Boston, en images, ici

Des bombes artisanales. Les deux bombes qui ont explosé alors que des dizaines de coureurs franchissaient la ligne d’arrivée, auraient été déclenchées à distance par téléphone, selon les premiers éléments de l’enquête. Les policiers vérifient donc maintenant tous les relevés d’antennes pour tenter de retrouver ces appareils. Quant à la puissance de ces engins, elle laisse penser qu'il s'agit de bombes artisanales, déposées au sol et accompagnées de billes d'acier et de clous pour faire plus de dégâts. D'après CNN, ces bombes auraient été disposées dans des cocottes-minute équipées de minuteurs, placées dans des sac à dos noirs. Les débris retrouvés ont été envoyés au laboratoire de Quantico, où ils seront analysés.

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Un homme avec un grand sac-à-dos. Les autorités ont lancé un appel pour recueillir un maximum d’images prises par les spectateurs présents avant et pendant l’explosion, et ont assuré avoir reçu beaucoup d'informations. Les images filmées par les caméras de surveillance sur le parcours du marathon sont également en train d’être visionnées. Selon les premiers éléments dont disposent les enquêteurs, des images d’un homme portant deux sac-à-dos auraient retenu l’attention des policiers. Mais il ne s’agit que d’une piste parmi beaucoup d’autres. Selon plusieurs quotidiens américains, la police aurait menée une opération à Revere, au nord de Boston, en lien avec l'attentat. Mais la police a affirmé qu'il n'y avait aucune garde à vue à ce stade.

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Al-Qaïda ou l’extrême droite ? "Les hypothèses sont ouvertes. La piste internationale, avec derrière Al-Qaïda ou la piste locale des extrémistes anti-gouvernement sont avancées", a expliqué Nicole Bacharan, spécialiste des États-Unis, mardi matin sur Europe 1. "Il y a aussi les tristes anniversaires du mois d'avril qui sont parfois célébrés de manière macabre par des militants anti-gouvernement qui pensent à l'attentat d'Oklahoma-City en 1993 ou à des massacres comme Columbine en 1999. Le 15 avril, c'est aussi le dernier jour pour envoyer sa déclaration d'impôts, cela peut attiser l'ardeur du symbole chez ceux qui contestent la légitimité du gouvernement américain et du gouvernement d'Obama en particulier. On ne sait rien de précis aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

>> DÉCRYPTAGE : "Les Américains vont entrer en résistance"

Les taliban ne sont pas impliqués. Les talibans pakistanais, liés à l'attentat raté à la voiture piégée de Times Square en mai 2010, ont nié mardi toute implication dans les deux explosions meurtrières de Boston. "Nous sommes en faveur des attaques contre les États-Unis et ses alliés, mais nous ne sommes pas impliqués dans cette attaque", a déclaré Ehsanullah Ehsan, porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le mouvement des talibans pakistanais.