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Autriche : trois nonnes s’échappent de leur maison de retraite pour retourner dans leur couvent, l’Église s’y oppose

Europe 1 . 2 min
Autriche : trois nonnes s’échappent de leur maison de retraite pour retourner dans leur couvent, l’Eglise s’y oppose

Ce mardi 16 septembre sur Europe 1 Bonjour, la journaliste Marion Gagnot est revenue sur le périple insolite de trois nonnes autrichiennes dans sa chronique "L’histoire dingue". Après un an en maison de retraite, elles ont décidé de retourner vivre dans leur couvent, malgré le refus de l’Église.

C’est une histoire qui émeut toute l’Autriche : trois nonnes résidant dans une maison de retraite ont décidé de fuguer pour rejoindre leur ancien couvent, où elles souhaitent passer la fin de leurs jours.

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C’est une histoire qui émeut toute l’Autriche : trois nonnes résidant dans une maison de retraite ont décidé de fuguer pour rejoindre leur ancien couvent, où elles souhaitent passer la fin de leurs jours.  

Arrivées au couvent dans les années 1940

Sœurs Bernadette (88 ans), Régina (86 ans) et Rita (82 ans), ont intégré le couvent Kloster Goldenstein à la fin des années 1940 et y ont passé la majorité de leur vie. Elles y ont également été enseignantes, jusqu’à la dissolution du couvent en 2024.

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Si elles ont obtenu de l’Église un droit de résidence "à vie", ce droit ne s'applique tant que leur état de santé le permet. Après plusieurs hospitalisations et la dégradation des conditions d'habitations du monastère, les autorités ont décidé de les placer de force en maison de retraite.

Selon le prévôt, le chef des religieuses, les chambres du couvent n’étaient "plus utilisables" et ne "répondaient plus aux exigences d’un entretien approprié". L'Église a donc décidé de les transférer en septembre 2024 à la maison de retraite de Kahlsperg, à quelques kilomètres du monastère.  

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Une décision vivement remise en question par les trois femmes, qui comptaient passer leurs vieux jours au monastère. Qu’à cela ne tienne : Bernadette, Rita et Régina ont donc monté un plan d’évasion de la maison de retraite avec l’aide de plusieurs complices... Et de leur déambulateur.  

Un compte Instagram pour partager leur quotidien

Grâce à d’anciens élèves du monastère, ainsi qu’à des bénévoles, les portes du couvent ont été forcées et l’eau et l’électricité y ont été rétablies. Des "supporters" leur livrent gratuitement des courses, et un compte Instagram fraîchement créé partage leur quotidien au couvent.  

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"Nous avions le droit de rester ici jusqu’à la fin de nos jours, et ce droit a été violé", a confié sœur Bernadette au média ORF.  

"Je suis si heureuse d’être à la maison. J’avais toujours le mal du pays à la maison de retraite. Je suis si heureuse et reconnaissante d’être de retour", a complété sœur Rita. Depuis, de nombreux visiteurs défilent aux portes du couvent, qu’ils soient des proches ou des inconnus émus par les "stories" Instagram.

Mais pour le prévôt Grasl, la décision des religieuses est "complètement incompréhensible" et que leur désobéissance représente "une escalade".  

Néanmoins, le commissaire apostolique pourrait encore décider de les expulser, si l’Église en vient à cette solution. Un combat de longue haleine qui ne connaît pas encore sa conclusion.