Zemmour condamné à 10.000 euros d'amende pour injure et provocation à la haine

Eric Zemmour a été condamné à plusieurs reprises pour des propos racistes.
Eric Zemmour a été condamné à plusieurs reprises pour des propos racistes. © SAMEER AL-DOUMY / AFP
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avec AFP
Eric Zemmour a été condamné vendredi à 10.000 euros d'amende pour injure et provocation à la haine après une violente diatribe sur l'islam, lors d'un rassemblement d'extrême droite à Paris. Le polémiste avait déjà été condamné à 3.000 euros d'amende pour des propos anti-musulmans. 

Le polémiste Eric Zemmour a été condamné vendredi à 10.000 euros d'amende pour injure et provocation à la haine après une violente diatribe sur l'islam et l'immigration en septembre 2019 lors d'un rassemblement politique à Paris. Le tribunal de Paris a condamné le chroniqueur de 62 ans, qui officie notamment sur la chaîne CNews, pour des propos tenus le 28 septembre 2019, en ouverture d'une réunion baptisée "convention de la droite" et organisée par des proches de l'ex-députée du Front national (devenu RN) Marion Maréchal. 

Le tribunal a considéré "qu'en distinguant parmi les Français l'ensemble des musulmans opposés aux 'français de souche' et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d'anciens colonisés devenus colonisateurs", les propos poursuivis "constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l'égard de la communauté musulmane et à sa religion".

Eric Zemmour déjà condamné pour des propos anti-musulmans 

"Les opinions, même choquantes, doivent pouvoir s'exprimer, néanmoins les faits reprochés vont plus loin et outrepassent les limites de la liberté d'expression puisqu'il s'agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion", a indiqué la présidente de la 17e chambre correctionnelle.

Le tribunal a aussi souligné que le discours avait été "préparé" et les mots "choisis", rappelant que Eric Zemmour avait été définitivement condamné, quelques jours avant les faits, à 3.000 euros d'amende pour des propos anti-musulmans, la Cour de cassation ayant rejeté son pourvoi. Dans cette affaire, il a saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).