Violence sexuelle : l'acteur porno Rick Angel placé en garde à vue

Pornographie
"Rick Angel", acteur pornographique et ancien conseiller de l'UMP, a été placé en garde à vue mardi 15 novembre. © GABRIEL BOUYS / AFP
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avec AFP
Dans le cadre de l'enquête à Paris sur la plateforme de vidéos "French Bukkake", un acteur pornographique a été placé en garde à vue avant d'être présenté ce mercredi à un juge d'instruction. Connu sous le pseudonyme "Rick Angel", il s'est présenté lui-même aux gendarmes. 16 personnes sont déjà mises en examen dans ce dossier.

Un acteur pornographique a été placé en garde à vue mardi 15 novembre. Ce mercredi, il était présenté à un juge d'instruction dans le cadre de l'enquête à Paris sur la plateforme de vidéos "French Bukkake", selon des sources proche du dossier et judiciaire, confirmant une information du Parisien. Selon une source porche du dossier, il s'agit de Guillaume F., connu dans le milieu sous le pseudonyme "Rick Angel", qui s'est présenté de lui-même mardi dernier aux gendarmes de la section de recherches de Paris, de retour d'Amérique du Sud.

Cet acteur porno a été conseiller technique de Michèle Alliot-Marie au ministère de l'Intérieur en 2008 avant d'être remercié quand son activité a été découverte. "C'est le plus médiatique, mais si son implication est réelle, ce n'est pas la plus grave", selon cette source. "Il a été assez prolixe et coopératif en garde à vue", a-t-elle ajouté. "Rick Angel" a été interpellé dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 17 octobre 2020 pour traite d'êtres humains aggravée, viol en réunion ou encore proxénétisme aggravé, visant la plateforme de vidéos "French Bukkake".

 

16 personnes mises en examen

Au moins seize personnes (acteurs, réalisateurs, producteurs) sont déjà mises en examen dans ce dossier. Parmi elles, figurent les producteurs Pascal O. et Mathieu L., surnommés "Pascal OP" et "Mat Hadix". Plus d'une quarantaine de victimes se sont constituées parties civiles, ainsi que des associations.

Sujettes à de longues analyses par les gendarmes de la section de recherches de Paris, les vidéos réalisées "questionnaient réellement sur le consentement des jeunes femmes aux différentes prestations sexuelles". Dans certains passages elles s'opposaient verbalement à des pratiques sexuelles qui leur étaient imposées. Devant les enquêteurs en février dernier, un autre acteur mis en cause présentait "Rick Angel" comme un "ami ou collègue" de "Mat Hadix" "avec qui il collaborait régulièrement".

"Rick Angel avait l'habitude de proposer des filles à Mathieu L. en échange d'une scène. C'est à dire qu'il tournait en tant qu'acteur avec une fille. C'était ça sa rétribution", avait-il ajouté.