«Un tas de faillites judiciaires» : le fondateur de l'Institut pour la justice regrette la peine prononcée contre le meurtrier de Matisse
Alors qu'un mineur afghan a été condamné mercredi à huit ans de prison ferme pour l'assassinat, il y a un an à Châteauroux, du jeune Matisse (15 ans), Pierre-Marie Sève, fondateur de l'Institut pour la justice, a pointé du doigt une justice trop laxiste.
Si l'assassinat du petit Matisse, il y a plus d'un an à Châteauroux, avait suscité une vive émotion, il ne cesse de provoquer un sentiment d'indignation. "Cette affaire-là, elle collectionne un tas de faillites judiciaires qui est indécent", a regretté Pierre-Marie Sève, fondateur de l'Institut pour la justice, dans l'émission On marche sur la tête.
"Il fera cinq ans et demi ou six ans"
Pour rappel, le jeune homme de 15 ans avait été poignardé à mort par un autre adolescent, afghan, condamné mercredi à huit ans de prison ferme. Mais avec le jeu des remises de peine, ce dernier pourrait sortir bien avant l'issue théorique de sa peine.
"Je vous annonce dès maintenant qu'on va avoir une faillite de l'exécution des peines, parce que systématiquement, personne ou presque en France ne fait réellement la peine à laquelle il a été condamné", ajoute Pierre-Marie Sève, précisant qu'"en moyenne, on effectue les deux tiers de sa peine, ce qui veut dire que là, sur huit ans, il fera cinq ans et demi ou six ans".
Le délinquant ne devrait également pas être obligé de quitter le territoire français à la sortie de sa détention, "aucune interdiction n'ayant été prononcée lors de cette peine, parce que cela ne peut pas l'être à l'encontre des mineurs".