Un détenu retrouvé mort à la prison de Nanterre après un incendie dans sa cellule

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Un détenu est mort dans sa cellule à la prison de Nanterre après qu'un incendie se soit déclaré. © Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP // crédit photo : Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Un détenu est mort à la prison de Nanterre dans les Hauts-de-Seine après un incendie dans sa cellule vendredi soir, selon les informations émises de source policière ce samedi. Il était incarcéré depuis avril 2022 à la suite d'une condamnation prononcée en comparution immédiate et à la mise à l'écrou de plusieurs peines antérieures.

Un détenu est mort à la prison de Nanterre dans les Hauts-de-Seine après un incendie dans sa cellule vendredi soir, a-t-on appris samedi de source policière. Le corps de l'homme a été retrouvé carbonisé, a précisé cette source, qui ajoute qu'une quarantaine de détenus ont été évacués. Une enquête pour rechercher les causes de la mort a été ouverte, a indiqué le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Le détenu avait 35 ans, a précisé le parquet. Il était incarcéré depuis avril 2022 à la suite d'une condamnation prononcée en comparution immédiate et à la mise à l'écrou de plusieurs peines antérieures. Le centre pénitentiaire de Nanterre accueillait 974 personnes pour 592 places au 30 mai, soit un taux d'occupation de 165 %. 

Des mesures d'urgence pour améliorer les conditions

Saisie par l'Observatoire international des prisons (OIP) et plusieurs organisations d'avocats, la justice a ordonné en décembre à l'administration pénitentiaire de prendre huit mesures d'urgence pour améliorer les conditions de détention dans cet établissement.

Ces organisations ont à nouveau saisi la justice début juin pour mettre fin à "l'état d'indignité permanent et endémique" et à la "surpopulation chronique alarmante" de la prison de Nanterre. Dans une ordonnance du 30 juin, le juge des référés du tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) a formulé deux injonctions supplémentaires au ministre de la Justice, à savoir de permettre les réparations électriques "identifiées comme nécessaires" et les réparations des bouches d'aération "identifiées comme défectueuses".