Seine-Saint-Denis : trois morts dans l'incendie d'un immeuble à Stains

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avec AFP , modifié à
Trois personnes sont décédées samedi dans l'incendie d'un immeuble d'habitation à Stains, en Seine-Saint-Denis, et huit personnes sont blessées dont un enfant "en urgence absolue". L'incendie s'est déclaré vers 2 heures au rez-de-chaussée d'un bâtiment qui en compte trois.

Trois personnes sont décédées dans l'incendie d'un immeuble d'habitation survenu dans la nuit de vendredi à samedi à Stains, en Seine-Saint-Denis, et huit sont blessées dont un enfant "en urgence absolue", a-t-on appris auprès de la préfecture du département, théâtre de plusieurs incendies meurtriers ces derniers mois. Une enquête ouverte par le parquet de Bobigny et confiée à la police judiciaire du département devra déterminer les causes du feu, inconnues à ce stade.

Selon une source policière, l'incendie s'est déclaré vers 2H00 du matin au rez-de-chaussée du bâtiment de trois étages, situé à proximité de la mairie de la ville de 39.000 habitants à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris. En milieu de matinée, le feu était éteint. Des traces noires de fumées sur la façade de l'immeuble, donnant sur la cour, étaient visibles depuis l'extérieur, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le maire de la commune, Azzedine Taïbi (DVG), a indiqué à l'AFP que les victimes décédées étaient une locataire de 65 ans, au troisième étage, sa sœur et une amie qu'elle accueillait chez elle après une fête familiale. Parmi les huit blessés, trois sont dans un état grave dont un garçon de six ans en urgence absolue, a ajouté l'édile, évoquant "un drame terrible".

Habitat en péril

Le maire a indiqué avoir pris un arrêté de péril le 27 septembre pour cette copropriété dégradée, où résidait une quinzaine de personnes et dont plusieurs logements étaient vacants. "L'immeuble n'allait pas s'écrouler mais il fallait faire divers travaux", a-t-il dit, en précisant à l'AFP que les habitants devaient être évacués mercredi prochain.

"J'ai entendu le cri d'une dame, j'ai regardé par la fenêtre, on a vu une masse de fumée noire", a relaté à la presse Serge Tekem, qui vit dans l'immeuble mitoyen et est intervenu auprès des sinistrés. "C'est allé assez vite, les pompiers sont vite arrivés (...) c'était traumatisant de voir cette femme pleurer et avoir peur de perdre son enfant", a-t-il raconté. 

En fin de matinée, les corps enveloppés dans des bâches mortuaires ont été sortis de l'église à côté des lieux du drame. Devant le point d'information jeunesse où une cellule psychologique a été installée, plusieurs membres de la famille d'une victime étaient en larmes. Quelques sapeurs-pompiers de Paris en tenue de feu rangeaient leur matériel.

Un important dispositif, mobilisant 24 engins et 88 pompiers avait été déployé, a indiqué dans un communiqué la préfecture. Un sapeur-pompier a été légèrement brûlé lors de l'intervention.

Deux incendies meurtriers avaient récemment marqué l'actualité du département. L'enquête sur l'incendie d'un immeuble d'habitation de L'Ile-Saint-Denis, qui avait fait trois morts le 19 août, privilégie la piste criminelle avec l'ouverture d'une instruction confiée à deux juges. Au moment des faits, la préfecture avait fait état de 19 blessés hospitalisés. Quatre pompiers avaient été légèrement blessés.

En septembre, un homme de 49 ans avait été mis en examen et écroué, suspecté d'avoir déclenché le feu de parking dans son immeuble qui a coûté la vie à un jeune pompier en juillet à Saint-Denis. Le feu s'était déclaré au premier sous-sol du parking souterrain d'un immeuble d'habitation, brûlant 23 voitures, se propageant rapidement aux étages et nécessitant l'évacuation de ses résidents.