L'incendie dans cet immeuble sur l'île Saint-Denis a fait trois morts. 1:45
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Chloé Lagadou, édité par Julia Solans / Crédit photo : STEFANO RELLANDINI / AFP , modifié à
Depuis ce samedi 19 août, les habitants de L'Île-Saint-Denis sont sous le choc après le décès de trois personnes, emportées dans l'incendie d'un immeuble de 12 étages. Des voisins que certains connaissaient et côtoyaient. L'heure est désormais à la solidarité pour soutenir les habitants du bâtiment, temporairement inaccessible.

Un nouvel incendie d'immeuble qui tourne au drame. Une semaine après celui de Grasse, c'est un immeuble de 12 étages de la cité Maurice Thorez, sur L'Île-Saint-Denis, au nord de Paris, qui a été touché. Le bilan est aussi lourd : 3 morts et près d'une vingtaine de blessés. Parmi les personnes décédées, une adolescente de 13 ans qui a sauté par la fenêtre pour échapper aux flammes. Les deux autres victimes sont une mère et son fils de 14 ans. Une vive émotion se fait ressentir chez les habitants du quartier au lendemain du drame.

"Des voisins que je connais depuis longtemps"

Des pleurs, des accolades, des cris, tout le monde s'est rassemblé au pied de l'immeuble sinistré pour tenter de se réconforter face au drame. Mamadou, habitant de l'immeuble, dormait avec sa famille dans son appartement au 12e étage et a miraculeusement réussi à s'en sortir. "J'entendais des bruits, je suis partie voir sur mon balcon, il y avait des voisines qui criaient et j'ai vu des flammes noires remonter vers nous", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. 

Sur son polo blanc, des traces de suie sont encore visibles. Le jeune homme est toujours sous le choc de ce qu'il vient de vivre. "Il y a au moins trois morts, des voisins que je connais depuis longtemps, ça m'attriste. L'un d'entre elles était ma surveillante du collège. Je suis très triste." Comme Mamadou, une centaine de personnes logent dans cet immeuble inaccessible pour l'instant. Alors la solidarité du voisinage se met en place, à l'image de Lydie, qui arrive avec deux sacs de courses, remplis à ras bord. 

"Les gens nous disent ce dont ils ont besoin. Je suis venue plus particulièrement ramener plein de jouets pour les enfants, histoire d'égayer un peu. Il y a des vêtements, des kits d'hygiène, des brosses à dents, des draps... C'est une évidence qu'on soit là pour les uns, les autres", explique-t-elle.