«Sale Juif, on va te tuer» : un homme victime d’une violente agression antisémite en Essonne
Un homme de 67 ans portant une kippa a été violemment agressé samedi, à Yerres (Essonne). Une agression ouvertement antisémite, au cours de laquelle l'individu a été roué de coups au visage, sous les insultes de son assaillant. "Sale Juif, on va te tuer", aurait menacé ce dernier.
Une nouvelle agression antisémite s'est produite samedi matin dans l'Essonne, en région parisienne. Un homme de 67 ans, de confession juive, a été violemment agressé alors qu'il sortait de chez son fils, où il avait passé le Shabbat.
Le président du CRIF scandalisé
L'homme, porteur d'une kippa, se trouvait à l'arrêt de bus lorsque son agresseur l'a violemment frappé par derrière. Tombée au sol, la victime est rouée de coups au visage sous les injures de son assaillant. "Sale Juif, on va te tuer", menace-t-il notamment, avant de prendre la fuite en laissant sa victime à terre, le visage ensanglanté et l'œil très abîmé.
Une agression gratuite et ouvertement antisémite, qui scandalise Yonathan Arfi, le président du CRIF. "Aujourd'hui dans certains quartiers, quand on se promène et qu'on est identifié comme juif, on prend un risque supplémentaire d'agression. C'est terrible, personne ne devrait être agressé en France physiquement au nom de son appartenance. Quand quelqu'un a peur dans la rue d'afficher qui il est, c'est toute la République qui, je crois, régresse", avance ce dernier.
"Ça aurait pu être beaucoup plus grave"
De son côté, Benjamin Allouche, président de l'Assemblée des communautés juives de l'Essonne, estime que l'issue aurait pu être bien plus dramatique. "Vu son état et le choc qu'il a eu à la tête... Ensuite il a quand même été roué de coups au sol pendant quelques minutes. Ça aurait pu être beaucoup plus grave. C'est sur un trajet habituel, c'est comme si quelqu'un s'était introduit chez lui. C'est sur son territoire, c'est le trottoir qu'il arpente régulièrement", déplore-t-il.
La victime est toujours traumatisée et son état de santé reste préoccupant. Hospitalisé une première fois samedi matin, juste après l'agression ultra-violente, le sexagénaire a depuis été transféré dans un autre établissement, dans l'attente d'une éventuelle opération chirurgicale.
"Il ne va pas bien, son état n'est pas bon"
"Il ne va pas bien, son état n'est pas bon. Tant au plan physiologique, médical, physique, cette agression a été très très violente. Il suffit de voir les photos", s’inquiète son avocat, Maître Serfati. Des images impressionnantes publiées sur les réseaux sociaux où l'on y voit un homme âgé, porteur d'une kippa, visage tuméfié et chemise ensanglantée.
L'agresseur reste quant à lui introuvable. Les caméras de surveillance de la ville sont en cours d'exploitation. Une plainte a été déposée, notamment pour menace de mort et violences commises en raison de la religion. Une enquête a été ouverte dans la foulée.
