Une fête d'anniversaire a dégénéré à Saint-Étienne. 1:33
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Jean-Luc Boujon, édité par
Une fête d’anniversaire, organisée le 1er octobre dernier dans le centre de Saint-Étienne, a dégénéré pour réunir jusqu’à 150 personnes. Cinq cas de coronavirus ont été signalés par la suite, obligeant une école de commerce à fermer.

Un cluster à partir d’une fête étudiante. Une soirée d’anniversaire, organisée le 1er octobre dernier, a dégénéré dans le centre-ville de Saint-Etienne. Jusqu’à 150 personnes ont fait la fête dans un appartement de 60 mètres carrés, sans respect des gestes barrières ni de la distanciation sociale. Quelques jours plus tard, cinq cas de coronavirus ont été signalés dans une école de commerce de la ville. Une enquête a été ouverte par la police.

Une invitation pour une dizaine de personnes qui a fuité sur les réseaux sociaux

Le 1er octobre dernier, la police a dû intervenir après des plaintes du voisinage pour tapage nocturne. Les enquêteurs ont entendu l’organisateur de la fête, un étudiant de l’antenne stéphanoise de l’EM Lyon. Il a expliqué que son invitation était destinée à une dizaine de personnes. Il avait prévu des masques et du gel hydroalcoolique, sauf que l’invitation a fuité sur les réseaux sociaux. Rapidement, 150 personnes sont arrivées sur les lieux, débordant complètement l’organisateur. La fête s’est donc propagée dans les escaliers, avec bruit intempestif et musique à tue-tête. Les gestes barrières n’étaient respectés par personne, avec des jeunes collés les uns aux autres pendant plusieurs heures.

Un cluster qui oblige une école de commerce à fermer pour 15 jours

Conséquence : cinq cas de coronavirus ont été signalés lundi. L’école de commerce, une antenne de l’EM Lyon, a décidé de fermer ses portes pour 15 jours. Quelque 750 étudiants ont été renvoyés chez eux pour suivre les cours à distance. L’organisateur ne devrait pas être poursuivi, puisqu’il apparaît qu’il n’a pas eu la volonté d’organiser une fête avec de nombreux participants. "C’est de l’incivisme, mais ça ne relève pas du code pénal", a précisé le parquet de Saint-Étienne. Le jeune homme devra quand même payer une amende de 450 euros pour tapage nocturne.