Quick braqué pour financer un départ en Syrie : jusqu'à huit ans de prison requis

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avec AFP , modifié à
Sept à huit ans de prison ont été requis à l'encontre de trois hommes jugés pour le braquage d'un fast-food dans le but de financer un départ en Syrie.

Des peines de sept et huit ans de prison ont été requises jeudi à l'encontre de trois hommes jugés pour avoir braqué en 2013 un restaurant Quick afin de financer le départ de l'un d'eux en Syrie, pour faire le djihad, selon l'accusation.

Une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis, assortie d'une mise à l'épreuve, a été requise contre le quatrième prévenu, qui comparaît libre. Il avait notamment fourni un couteau et un pistolet à billes pour le braquage. Tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

4.000 euros volés. Le butin du braquage, commis le 4 septembre 2013, quelque 4.000 euros, devait servir à financer le voyage en Syrie d'un homme aujourd'hui âgé de 35 ans. Le départ devait avoir lieu le surlendemain. Une "volonté farouche, immédiate et urgente de partir en Syrie", a estimé dans son réquiqitoire la magistrate du parquet, ajoutant qu'"il partait pour combattre". Elle a souligné un "risque de réitération important" et demandé au tribunal correctionnel de Paris, comme pour les deux autres prévenus qui comparaissent détenus et contre lesquels elle a requis sept et huit ans de prison, d'assortir leurs condamnations d'une période de sûreté des deux tiers.

Un contact avec Samy Amimour ? L'homme qui projetait de partir en Syrie pourrait avoir rencontré la veille du braquage Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan lors des attentats du 13 novembre. L'intéressé a affirmé avoir rencontré deux personnes, sans savoir précisément de qui il s'agissait. Elles devaient lui fournir des indications sur son trajet pour se rendre en Syrie.

A l'issue des plaidoiries de la défense, le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré.