Policiers renversés à Colombes 2:20
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Alain Acco, édité par Mathilde Durand , modifié à
Au lendemain de l'attaque qui a grièvement blessé deux policiers dans les Hauts-de-Seine, les motivations du principal suspect restent incertaines. Inconnu des services de police, il a laissé dans son véhicule une lettre d'allégeance à l'Etat islamique. "Dès lors qu'on veut tuer du flic, on est un terroriste, ni plus ni moins", assure un responsable syndical. 

Au lendemain de l'attaque contre deux policiers à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, les motivations du principal suspect restent à déterminer. Ce dernier, inconnu des services de police, a délibérément foncé avec sa voiture sur deux agents qui effectuaient un contrôle routier lundi après-midi. Il les a percutés de plein fouet et a tenté de les écraser contre le véhicule de la police municipale, garé derrière. Les jours des victimes ne sont plus en danger. L'un des motards a de multiples fractures, aux deux jambes, au poignet et au crâne, mais le cerveau n'est pas touché. L'autre a aussi une fracture de la jambe.

Une volonté de "tuer du flic"

Quand on l'a extrait de la carcasse de sa BMW, Youssef T., 29 ans, a répété à plusieurs reprises qu'il avait voulu "tuer des flics", à cause de ce qu’il se passe en Palestine. Le suspect n'était connu que pour des anciens faits de droit commun. Il avait par ailleurs fait l'objet d'un rappel à la loi pour outrage à agent en 2014.

"Il confirme avoir commis un geste délibéré, prémédité en voulait clairement, il le dit, 'tuer du flic et finir en martyr'," explique Yves Lefebvre, Secrétaire général Unité SGP Police FO, interrogé par Europe 1. 

Une lettre d'allégeance à Daesh retrouvée 

Dans le véhicule du principale suspect, les enquêteurs ont trouvé, déposée en évidence, ce qui pourrait ressembler à une lettre d'allégeance à l'Etat islamique. Le domicile de Youssef T., situé à Colombes, a été perquisitionné dans la soirée. "Le fait qu'il revendique son allégeance à Daech c'est une chose, l'enquête va le démontrer. Maintenant la caractérisation du fait : à partir du moment où on attaque volontairement des policiers, des gendarmes, bref ceux qui représentent l'institution, les valeurs de la République, je qualifie ça comme un acte terroriste", assure Yves Lefebvre.

La perquisition à son domicile, situé à 500 m du lieu de l'attaque, n'a pas permis de découvrir d'éléments probants. Des vérifications sont en cours pour retrouver les vidéos sur la Palestine qui l'auraient incité à passer à l'action. A ce stade, ce sont les services de la police judiciaire des Hauts de Seine et de la brigade criminelle qui sont chargés de l'enquête.