Les policiers bientôt armés même hors service ?

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© MIGUEL MEDINA / AFP
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Guillaume Biet avec VDM
DEMANDE - Les personnels de police demandent à être armés même quand ils ne sont pas en service. Manuel Valls n'exclut pas une discussion sur ce sujet. 

Alors que l'état d'urgence a été proclamé, les policiers réclament à nouveau le droit de pouvoir rester armés même quand ils ne sont pas en service. Or, la hiérarchie vient de leur rappeler qu'ils n'en ont pas le droit…

Quand les policiers ont-ils droit d'être armés ? Les policiers ont été décontenancés par une note de service qui a été diffusé à tous les policiers dès le lendemain des attentats de vendredi dernier. Cette note leur rappelle qu'ils n'ont pas le droit de garder leur arme de service quand ils sont hors service, sauf pour rentrer chez eux ou pour aller au commissariat, et à la condition impérative de porter leur gilet pare-balles.

Entendu sur europe1 :
Ce n'est pas parce que les policiers seront armés 24h/24 qu'il y aura des cow-boys plein les rues

"On doit pouvoir au moins riposter". "C'est totalement incompréhensible dans le contexte actuel", déplore Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternatives Police. "On ne peut pas rappeler aux fonctionnaires de police de ne pas avoir leur arme de service hors service alors que dans le même temps, le président de la République dit qu'on est en état d'urgence, qu'il y a à nouveau un risque d'attentat. Et nous policiers, on ne peut pas être armés 24h/24 alors qu'on peut intervenir à tout moment. On doit pouvoir au moins riposter si on fait face à un acte. Là, on ne peut pas. Les policiers sont des gens responsables, il faut leur accorder un minimum de confiance. Je ne vois pas pourquoi au prétexte qu'ils sont armés 24h/24 il y aurait des cow-boys plein les rues".

Valls n'exclut pas une discussion. Le Premier ministre a apporté une première réponse sur cette question. Manuel Valls n'exclut pas en effet une "discussion" sur le port d'armes par les policiers en dehors de leurs heures de service, tout en soulignant que cela n'aurait pas changé le déroulement des attentats vendredi soir à Paris. "Peut-être dans ces moment là, ce sont des suggestions que l'on peut avoir, mais ne laissons pas croire que c'est ça qui aurait permis, par exemple, de traiter autrement l'attaque de vendredi soir au Bataclan", a-t-il ajouté, mardi matin sur France Inter.