Incendie d'Anglet : un feu "d'origine humaine", selon les premières constatations

L'incendie d'Anglet est d'origine humaine
L'incendie d'Anglet est d'origine humaine © GAIZKA IROZ / AFP
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Europe 1 avec AFP
Alors que l'incendie qui a démarré jeudi soir à Anglet est maîtrisé, les premières constatations de l'enquête indiquent que le feu est "d'origine humaine". Le parquet doit encore déterminer si la mise à feu était intentionnelle ou non. Les conclusions des experts sont attendues prochainement. 

L'incendie qui a ravagé 165 hectares de forêt et de végétation jeudi dans une forêt en cœur de ville à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) est "d'origine humaine" d'après les premières constatations de l'enquête ouverte vendredi pour "destruction par incendie" par le parquet de Bayonne

Un délit passible de 5 à 7 ans d'emprisonnement

Selon Caroline Parizel, la vice-procureur de Bayonne, "il n'y a pas eu de foudre ou fil électrique qui aurait provoqué une étincelle, c'est donc une action humaine, ce qui veut dire qu'il y a eu une intervention de l'homme". Action humaine ne veut néanmoins pas dire nécessairement incendie criminel, "ça peut être un mégot de cigarette, ou un tesson de bouteille qui aurait fait effet loupe", explique-t-elle. L'enquête a déjà permis de déterminer une zone unique de départ de feu, aux abords du stade de rugby Orok Bat, dans un complexe sportif adossé à la forêt de Chiberta, une zone de pinède de 270 hectares.

Les premières constatations techniques ont été menées samedi matin par les enquêteurs de la police judiciaire de Bayonne, chargée de l'enquête, assistés de deux équipes de police scientifique de Toulouse et de Marseille, "spécialistes dans les incendies de forêts", de l'Office national des forêts et du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours). L'enquête doit désormais déterminer si la mise à feu était volontaire ou non. "Même en l'absence de caractère intentionnel", la destruction de forêt peut constituer un délit passible de 5 à 7 ans d'emprisonnement, comme l'a rappelé le parquet. 

Des conclusions attendues dans les prochains jours

"Il y a eu des prélèvements faits pour voir si on peut en déterminer la cause", a précisé Caroline Parizel. "C'est le plus difficile selon les experts", car pour déterminer l'origine volontaire donc criminelle, il faut "retrouver l'élément déclencheur", explique-t-elle. Les conclusions des experts sont attendues dans les prochains jours, selon le parquet.

Samedi matin, le feu était complètement maîtrisé, mais une vingtaine de pompiers restaient sur place pour "un travail chirurgical" sur les dernières braises et fumerolles, afin d'éviter tout nouveau départ de feu. "On sera encore là toute la journée et on prévoit aussi du monde la nuit prochaine", a indiqué Frédéric Tournaye, directeur adjoint du SDIS. Cinq maisons de lotissements adjacents sont inhabitables depuis l'incendie, qui n'a pas fait de victimes. Une vingtaine de personnes sont passées par l'hôpital pour des problèmes d'intoxication à la fumée, mais sans gravité.