Un couple a été mis en examen et écroué pour fraude au chômage partiel. 1:16
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Guillaume Biet, édité par Margaux Baralon , modifié à
Un jeune couple du Loir-et-Cher a été mis en examen et écroué dans une affaire financière en lien avec l'épidémie de Covid-19. Les deux suspects auraient en effet profité du système du chômage partiel pour déclarer des salariés fictifs et détourner plus de 450.000 euros.

Au total, l'escroquerie a coûté plus de 450.000 euros à l'État. À Blois, dans le Loir-et-Cher, un couple a été mis en examen et écroué pour avoir organisé une vaste fraude au chômage partiel. Les escrocs auraient profité du système assez généreux mis en place pour aider les entreprises à l'arrêt à cause de la crise du coronavirus. En déclarant des salariés qui n'existaient pas, ils pensaient avoir trouvé un filon en or.

 

Pour faire un maximum de profits, ce jeune couple s’est attaché les services d’un comptable complice. À partir d’une demi-douzaine de sociétés bien réelles, les escrocs présumés ont artificiellement gonflé les effectifs de ces entreprises, en faisant déclarer des dizaines de salariés totalement fictifs. 

Escroquerie en bande organisée

Les aides de l’Etat ont été automatiquement versées. Mais après-coup, l’inspection du travail s’est penchée sur ces sociétés et a prévenu la justice. La police judiciaire d’Orléans, le parquet de Blois et la Direction du travail du Loir-et-Cher ont travaillé main dans la main pour démonter cette escroquerie en bande organisée. 

Le couple au cœur du dossier a été mis en examen et 216.000 euros ont été saisis sur leurs comptes en banque. Et, c’est assez rare en matière financière, le juge a placé les deux suspects en détention provisoire.