Une femme a accusé son mari de l'avoir séquestrée pendant 12 dans cet immeuble de Forbach. Une version démentie par le procureur. 1:47
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Tatiana Geiselmann (à Forbach), avec AFP / Crédit photo : THOMAS FREY / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP , modifié à
Au cours d'un point presse, Olivier Glady, procureur de la République de Sarreguemines, a indiqué que la situation de séquestration dénoncée par une femme de 53 ans à l'encontre de son mari est une "réalité inexistante". La garde à vue de ce dernier a été levée ce mardi en fin d'après-midi.

Une "réalité inexistante". Voilà comment le procureur de la République de Sarreguemines a qualifié cette affaire de séquestration née des accusations d'une femme de 53 ans à l'encontre de son mari. Ce lundi, cette dernière était retrouvée par la police à moitié dénudée et le crâne rasé sur un matelas dans un appartement de Forbach en Moselle. Elle soutenait que son mari l'avait séquestrée et torturée pendant près de 12 ans. Une version qui ne tient pas selon Olivier Glady. Le procureur indique notamment que du linge, fraîchement lavé et destiné à cette femme, était en train de sécher lorsque la police judiciaire a inspecté les lieux. 

De même, la plaignante "disposait d'un accès à la télévision, à un ordinateur ainsi que ce fameux téléphone sans fil à partir duquel elle a lancé son appel au secours", ajoute Olivier Glady. "Aucun élément" n'ayant été retenu pour des poursuites, la garde à vue du mari a été levée en fin d'après-midi. Le légiste, qui a ausculté l'épouse mardi, "n'exclut pas la possibilité pour cette femme d'être affectée par des pathologies inflammatoires de type rhumatologiques", ce qu'a indiqué son mari aux enquêteurs.

Des propos émaillés d'"incohérences" 

Ce dernier leur a expliqué qu'elle est atteinte de rhumatismes de nature auto-immune, qui entraînent des complications "invalidantes" depuis environ dix mois, et qu'il s'occupait d'elle. Ces rhumatismes ont également engendré des "allergies" et sont "assorties d'un mécanisme d'alopécie", qui explique l'absence de chevelure de l'épouse, retrouvée "le crâne rasé". Elle continue toutefois d'affirmé qu'elle n'est "pas malade", a par ailleurs indiqué le procureur, qui souligne que "sa propre interprétation de sa situation n'est peut-être pas la plus juste".

Elle continue par ailleurs à affirmer être victime de séquestration de la part de son mari, mais ses propos sont restés émaillés "d'incohérences", rapporte le magistrat, qui avait démenti lundi plusieurs éléments, comme l'existence dans l'appartement d'un banc de torture ou d'un carnet dans lequel son mari aurait noté les sévices prétendument infligés à sa femme.