États-Unis : un vétérinaire extradé d'Espagne pour avoir caché de la drogue dans des chiots

L'homme encourt une peine de prison allant de 10 ans à la perpétuité. (Photo d'illustration)
L'homme encourt une peine de prison allant de 10 ans à la perpétuité. (Photo d'illustration) © JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les enquêteurs avaient retrouvé des sachets de 500 ml d'héroïne liquide dans le ventre de plusieurs chiots. Trois d'entre eux sont morts. 

Un vétérinaire colombien de 38 ans, accusé d'avoir caché de l'héroïne destinée aux États-Unis dans le ventre de chiots, a été extradé d'Espagne et inculpé mardi à New York, selon le bureau du procureur fédéral de Brooklyn.

Il risque la prison à perpétuité. Extradé lundi, Andres Lopez Elorez a été présenté mardi à la juge fédérale Marilyn Go et formellement inculpé de conspiration pour importer et distribuer de l'héroïne aux États-Unis, a indiqué le procureur dans un communiqué. Il sera incarcéré en attendant son procès. Il encourt en cas de condamnation une peine de prison allant de dix ans à la perpétuité.

Il "n'est pas seulement un trafiquant de drogue, il a aussi trahi l'engagement des vétérinaires à empêcher la souffrance animale, en utilisant ses capacités chirurgicales à des fins cruelles pour dissimuler de l'héroïne dans le ventre de chiots", a déclaré le procureur fédéral Richard Donoghue.

Des accusations remontant à 2005. Les accusations américaines contre le vétérinaire et ses complices présumés remontent à 2005 mais un mandat d'arrêt contre lui n'avait été délivré que l'année suivante. Selon les procureurs américains, il faisait partie de septembre 2004 à janvier 2005 d'un cartel de drogue colombien qui utilisait non seulement des hommes mais aussi des chiots comme "mules".

Ses activités ont été découvertes lors d'un raid de l'agence anti-drogue américaine DEA sur une ferme de Medellin, en Colombie. Les enquêteurs avaient retrouvé sur place dix chiots, dont des labradors. Dans le ventre d'au moins six d'entre eux, ils avaient retrouvé des sachets de 500 ml d'héroïne liquide, que le vétérinaire est accusé d'avoir insérés. Trois des chiots étaient morts à la suite d'infections liées à l'opération.