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Stéphane Burgatt (à Marseille) avec AFP / Crédit photo : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
Trois policiers, qui étaient en garde à vue depuis mardi à Marseille dans le cadre d'une enquête sur la mort de Mohamed Bendriss, 27 ans, probablement touché par un tir de LBD en marge des émeutes début juillet, ont été déférés.

Trois policiers, qui étaient en garde à vue depuis mardi à Marseille dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un homme de 27 ans en marge des émeutes début juillet, ont été déférés. Le juge d'instruction devant lequel les trois policiers du Raid, une unité d'élite, ont été déférés pourra décider soit de leur mise en examen, soit de leur placement sous le statut de témoin assisté, soit de leur remise en liberté sans poursuites.

 

Cinq policiers avaient été placés en garde à vue

Au total, cinq policiers avaient été placés en garde à vue mardi matin avant que le parquet de Marseille ne lève les gardes à vue de deux d'entre eux dans la même soirée. D'autres policiers avaient également été convoqués pour être entendus comme "témoins".

Un probable tir de LBD repéré lors de l'autopsie

Dans la nuit du 1er au 2 juillet, alors que le centre de Marseille était en proie à des dégradations et pillages, Mohamed Bendriss, 27 ans, avait perdu la vie après un malaise alors qu'il circulait à scooter. C'est lors de l'autopsie du corps de cet homme marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, qu'avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD (lanceur de balle de défense).

Le parquet, estimant début juillet "probable" que le décès de cet homme ait été "causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de +type Flash-Ball+" (autre nom du LBD), avait ouvert une information judiciaire pour "coups mortels avec arme". Laquelle a été confiée à la police judiciaire et à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.

Mohamed Bendriss est le seul mort recensé à ce jour en marge de cet épisode de violences urbaines qui s'était déclenché dans plusieurs villes de France et sur plusieurs jours à la suite du décès du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre fin juin.