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Lionel Gougelot, édité par Loane Nader // crédit photo : Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Au lendemain de l'attentat terroriste à Bruxelles contre deux supporters suédois, le parcours de l'auteur des faits partage les riverains entre colère et incompréhension. Abdessalem Lassoued, avait débarqué à Lampedusa en 2011, selon une information d'Europe 1, pour ensuite être surveillé par le renseignement italien pour radicalisation.

L'attentat à Bruxelles survenu ce mardi remet le sujet des expulsions des personnes en situation irrégulière au centre du débat public en Belgique. Devant le café où le terroriste Abdessalem Lassoued a été abattu mardi matin, Ibrahim, un habitant du quartier, se montre fataliste. Il n'a pas été étonné d'apprendre que l'assassin était en situation irrégulière en Belgique, échappant ainsi à tout contrôle des autorités. "Une personne en situation irrégulière, ça esquive tout contrôle, ça esquive tout ce qui se passe. Quelqu'un qu'on ne connaît pas au niveau administratif, c'est un fantôme. Et comment voulez-vous qu'on anticipe les pensées d'un fantôme ou les actes qu'il pourrait faire ?", déplore Ibrahim. 

"Il faut être plus vigilants sur les suspects"

Sans adresse officielle, Abdessalem Lassoued avait littéralement disparu des radars et n'avait pas été expulsé, comme cela avait premièrement été ordonné en Belgique. Nicole et Jean-Charles, deux autres Bruxellois, ne comprennent pas cette défaillance de l'administration. "C'est grave... Bon là, je ne comprends pas, il doit y avoir un souci sur la justice. Il faut être plus vigilants sur les suspects", estime Nicole. Pour Jean-Charles, "C'est comme en France. Il y en a tellement que c'est très difficile de les expulser. Mais c'est vrai que c'est une bavure... Je trouve ça incroyable."

Ces habitants approuvent ainsi la volonté du Premier ministre de rendre plus contraignants les ordres d'expulsion, amis sans grandes illusions sur les résultats concrets.