La reconstitution de la nuit de la disparition de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, s'est achevée ce mercredi à Cagnac-les-Mines (Illustration). 1:23
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Benjamin Peter (correspondant en Occitanie)
La reconstitution de la nuit de la disparition de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, s'est achevée ce mercredi à Cagnac-les-Mines, près d’Albi, en présence de son mari Cédric, le principal suspect, qui a continué à nier toute implication.

La reconstitution aura duré une bonne partie de la nuit. Les juges d’instruction, les avocats et les témoins se sont rendus mardi soir au domicile familial de Delphine Jubillar pour tenter de comprendre le déroulé des faits qui ont conduit à la disparition de l'infirmière de 33 ans il y a près de deux ans durant le confinement. Après des heures de reconstitution, l'enquête est toujours au point mort.

Une dispute dans le couple 

Pendant six heures, Cédric Jubillar est resté mutique, se tenant à sa version des faits. Pour l’avocat des proches de Delphine Jubillar, Maître Mourad Battik, cette reconstitution aura au moins permis de confirmer qu’une dispute a bien éclaté entre le couple.

"Cette mise en situation n’apporte pas grand-chose, si ce n’est que les cris entendus par les voisines sont corroborés. On comprend mieux, lorsqu'on est en situation, ce qui restait de la paire de lunettes dans l’appartement. On comprend évidemment qu'une violente dispute a éclaté", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Des bribes d'un scénario bancal ?

Mais pour la défense, la reconstitution n’a pas permis de démontrer la culpabilité de Cédric Jubillar. Pour Maître Emmanuelle Franck, avocat de la défense, la reconstitution a permis seulement d'assembler des bribes d’un scénario bancal.

"Vous avez un témoin qui dit 'Moi, j'ai entendu une femme qui séparait des chiens' et on fait crier une femme qui hurle à la mort sans qu’il y ait de chiens… Aujourd’hui, on aimerait quand même savoir quelle est la scène de crime au-delà du raisonnement qui consiste à dire 'Ah mais oui, mais ça ne peut être que lui'."

 La reconstitution était l’un des derniers actes d’enquête dans cette affaire. Les juges d’instruction devront ensuite déterminer s'il existe suffisamment d’éléments pour renvoyer Cédric Jubillar devant une cour d’assises.