Les quatre mineures, à l'origine de l'agression, ont été placées en garde à vue vendredi (illustration). 1:16
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Noémie Loiselle avec AFP / Crédit photo : FIORA GARENZI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Après la diffusion d'une vidéo montant une adolescente rouée de coups, quatre mineures vont être présentées à un juge samedi à Lyon. Le frère d'une des suspectes, mineur, a été placé en garde à vue après une plainte pour viol déposée par la victime, précise le parquet.

Quatre mineures vont être présentées à un juge samedi à Lyon après la diffusion d'une vidéo montrant une adolescente rouée de coups et le frère d'une des suspectes, mineur, a été placé en garde à vue après une plainte pour viol déposée par la victime, a indiqué le parquet à l'AFP. "Les quatre mineures placées en garde à vue le 15 décembre sont présentées ce jour à un juge des enfants. Elles sont poursuivies du chef de violences aggravées" pour des faits commis le 10 octobre, a indiqué le parquet de Lyon en précisant qu'elles ont entre 14 ans et 16 ans.

"Ces faits auraient été commis à la suite d'une plainte pour viol déposée par la victime à l'encontre du frère de l'une des adolescentes suspectées d'avoir commis les violences", selon la même source. "Les investigations concernant les faits de viol sont en cours et le mineur mis en cause se trouve actuellement en garde à vue".

"Reparle encore de mon frère"

Jeudi, un montage vidéo montrant une adolescente se faisant rouer de coups par des jeunes filles est vite devenue virale sur des réseaux tels X (anciennement Twitter) ou Facebook, relayé par des sites d'extrême droite. On voit sur les images une adolescente se faire frapper successivement par deux autres pendant près d'une minute, recevant des gifles, des coups de genoux et en étant traînée au sol, tirée par les cheveux. "Reparle encore de mon frère", menace l'une des agresseuses, tandis que deux autres filment la scène.

La préfecture de région avait immédiatement appelé à ne pas diffuser cette vidéo "par respect pour la victime" et les images avaient été signalées sur la plateforme Pharos, le portail de signalement des contenus illicites de l'internet, a précisé la police nationale sur X. D'après le journal Le Progrès, la première suspecte, âgée de 13 ans, s'est présentée d'elle-même au commissariat en disant avoir reçu des menaces de mort après la diffusion de la vidéo. Elle et trois autres ont ensuite été placées en garde à vue vendredi.