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avec AFP / Crédit photo : Jeff PACHOUD / AFP , modifié à
Au moins une mineure était en garde à vue vendredi à Lyon au lendemain de la diffusion d'une vidéo montrant une adolescente se faisant rouer de coups par d'autres jeunes filles. Une enquête a été ouverte pour "violences aggravées et menaces de mort réitérées".

Quatre personnes sont en garde à vue, ce vendredi à Lyon, au lendemain de la diffusion d'une vidéo montrant une jeune fille se faisant rouer de coups par d'autres adolescentes du même âge, a-t-on appris de sources judiciaire et policière. Une enquête a été ouverte pour "violences aggravées et menaces de mort réitérées" à la suite de ces violences commises le 10 octobre, a déclaré le parquet de Lyon dans un communiqué.

La victime, qui a souffert d'une incapacité totale de travail fixée à un jour, avait déposé une plainte après cette agression et "une adolescente suspectée d'avoir participé à ces faits a été placée en garde à vue" vendredi, a ajouté le parquet. Une source policière a pour sa part déclaré que les quatre auteures présumées de l'agression avaient été placées en garde à vue suite à la mise en ligne d'images des violences.

Une vidéo à plusieurs centaines de milliers de vues

Jeudi en fin d'après-midi, un montage vidéo de la scène a été publié sur les réseaux sociaux et relayés notamment par des sites d'extrême droite, atteignant rapidement plusieurs centaines de milliers de vues. On y voit une adolescente se faire frapper successivement par deux autres pendant près d'une minute, recevant des gifles, des coups de genoux et en étant traînée au sol. "Reparle encore de mon frère", menace l'une des agresseuses, tandis que deux autres jeunes filles filment la scène. Les quatre protagonistes ont été placées en garde à vue. La préfecture de région avait immédiatement appelé à ne pas diffuser cette vidéo "par respect pour la victime" et le film avait été signalé sur la plateforme Pharos, le portail de signalement des contenus illicites de l'internet, a précisé la police nationale sur X.

Jeudi soir, l'une des adolescentes soupçonnées d'avoir porté des coups, s'est présentée au commissariat du 9e arrondissement, moins pour se rendre que pour demander la protection de la police, explique Sébastien Gendrot, du syndicat SGP Police-FO du Rhône. "Hier soir, une des auteures du lynchage s'est présentée au commissariat pour faire suite au harcèlement qu'elle aurait subi sur les réseaux sociaux. A priori, son nom circulait ainsi que son adresse. Mais elle est venue plutôt pour demander protection puisqu'elle a eu peur du harcèlement qui a lieu à son encontre sur internet". Les gardes à vue devraient permettre d'en savoir plus sur les causes de cet abominable acharnement.