Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Avec l’innovation de ce matin, on va peut-être en finir avec les polémiques sur le comptage des manifestants. 10.000 selon l’organisation, la moitié selon la police. Un programme informatique va enfin mettre tout le monde d’accord.
On ne parlera plus d’estimations, on aura un vrai comptage des personnes présentes.
Le fonctionnement est assez simple : c’est un ordinateur qui analyse les images de la foule (à partir d’une photo aérienne par exemple) et qui compte toutes les personnes qui sont dessus.
Si certaines sont cachées par une banderole ou un arbre, il extrapole en fonction des personnes autour.
Ce sont des chercheurs de l’université de Floride qui l’ont mis au point. Ils annoncent une marge d’erreur sous les 3 %. Donc rien à voir avec ce qui se fait aujourd’hui.
Ce programme,il a déjà été testé en situation réelle ?
Oui, en Espagne sur les images de la "méga manifestation" pour l’indépendance de la Catalogne. C’était en septembre 2012. À l’époque, on parlait d’une affluence record : deux millions de personnes selon les organisateurs, 1,5 million selon la police.
Ça ne va pas inciter les organisateurs à l’utiliser. Ils vont préférer gonfler leurs chiffres ?
Oui, c’est pourquoi ce sont plutôt des journalistes et des services de sécurités qui s’y intéressent.
Le Qatar, par exemple, va l’utiliser pour la coupe du monde de foot 2022. Il veut évaluer l’affluence dans les stades pour pouvoir dimensionner les secours en conséquence.
En tout cas, avec ce logiciel, ça va devenir beaucoup plus compliqué de trouver des "faits alternatifs" comme pendant l’investiture de Donald Trump.