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Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, encourage les lycées à s’appuyer sur la loi pour interdire le téléphone dans leur établissement. Mais d’autres proposent de s’en servir comme outil pédagogique. Notamment, pour inciter les élèves à participer davantage en classe.
C’est le volet de la loi dont on parle le moins. Avant, les téléphones portables étaient totalement interdits dans les classes. Depuis la loi, les profs peuvent les utiliser à des fins pédagogiques. Aujourd’hui, de nombreuses startups proposent des outils, des services et des applications qui tirent parti de ce petit appareil, que l’on retrouve dans la poche de quasiment tous les élèves.
Un exemple : faire l’appel. Il suffit d’installer une application et, en quelques secondes, on sait qui est là et qui est absent. Même chose pour rendre les cours plus interactifs. Le prof peut créer des quizz, interroger la classe et chacun répond avec son téléphone. Récemment, Google est allé plus loin : il repère les élèves qui participent le moins et propose de les interroger en priorité. Donc le téléphone peut aussi aider à impliquer davantage les élèves.
Comment être sûr qu’ils ne sont pas en train de jouer ou d’envoyer des SMS ?
Il existe des applications de contrôle qui peuvent verrouiller le téléphone et empêcher l’élève de faire autre chose, tant qu’il est à l’intérieur de la classe.
Mais il est vrai que cela reste un problème. Il faut que tous les élèves aient un téléphone et un forfait. En plus, on parle de leur propre appareil, pas de celui de la classe. Donc ce sera difficile de contrôler les applications qui y sont installées.
Mais entre l’interdiction pure et simple et le laisser-faire, il reste quand même pas mal de latitude pour utiliser le téléphone à des fins pédagogiques.