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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin s'intéresse à la colère de certains joueurs suite au report d'une semaine du tournoi de Roland-Garros à cause de la crise sanitaire. Selon elle, il serait bon de recentrer le débat et qu'ils cessent de regarder leur propre intérêt.

Le tournoi de tennis de Monte Carlo a lieu cette semaine, c’est le vrai début de la saison sur terre battue. Une saison marquée par le report de Roland Garros d’une semaine. De nombreux joueurs et joueuses n’ont pas apprécié cette décision, et ils le font savoir. Pour vous, il faudrait surtout qu’ils arrêtent de se regarder le nombril.  

Ils font peut-être un concours. Et Benoît Paire est au-dessus du lot. 

L’image du cimetière alors qu’on on approche les 100.000 morts de la Covid en France, on pouvait éviter. Que l’absence de public pèse sur le moral des joueurs, tout le monde comprend. Mais là, tout est bon pour tout de suite partir dans des diatribes auto-centrées. Comme le report de Roland-Garros d’une semaine.

Alizé Cornet parle de "décision égoïste" en traitant la ministre des Sports de calamité, et Daniil Medvedev ironise sur ce virus qui ne va pas disparaître en sept jours. Prenez une tisane et réfléchissez deux secondes. Déjà, Roxana Maracineanu n’est pour rien dans ce report, c’est la fédération française de tennis qui gère. Quant à Daniil Medvedev, on ne sait pas si c’est le fait d’avoir perdu quatre fois au premier tour de Roland-Garros en quatre participations qui le rend chafouin, mais personne n’a dit que la crise sanitaire serait derrière nous le 30 mai.

Les organisateurs ne sont pas idiots. Vous savez, vous n’êtes pas obligés de vous rebeller contre chaque décision, vous pouvez aussi dire "je ne sais pas", ça n’est pas infamant.  

C’est vrai que le report du tournoi d’une semaine pose des problèmes de calendrier.  

Oui, ça raccourcit la saison sur herbe. 15 jours seulement entre Roland-Garros et Wimbledon, c’est difficile à gérer. Les joueurs qui iront loin à Paris auront une préparation minimale pour Londres, c’est vrai.

Déjà, Daniil Medvedev semble plutôt à l’abri de ce  genre de désagrément. Et puis au-delà de cette blague de mauvais goût, cessez de vous regarder le nombril ! Vous n’êtes pas tout seuls à avoir un calendrier perturbé. Ça fait un an que le monde entier s’adapte tant bien que mal. Ouvrez les yeux !

Alors que la fédération française de tennis veuille gagner une semaine pour se donner une petite chance d’avoir un peu de public dans les tribunes, excusez-nous, mais c’est important aussi. Ça ne garantit rien, mais on peut au moins essayer. Benoît Paire ne devrait pas contredire Virginie Phulpin. Si on peut tenter de retrouver un peu de vie le 30 mai, c’est tout sauf ridicule et égoïste. En tout cas beaucoup moins que ces prises de positions permanentes.