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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce jeudi, Virginie Phulpin revient sur la qualification du PSG en quart de finale de la Ligue des Champions face au FC Barcelone ce mercredi. Selon elle, les Parisiens auraient aussi pu faire bafouiller l’histoire mais Keylor Navas a résisté et les Parisiens sont passés dans la douleur.

Le Paris St Germain est en quarts de finale de la Ligue des Champions, après son match nul douloureux, un partout contre le FC Barcelone ce mercredi soir. Pour Virginie Phulpin, ce match brouillon est finalement une bonne nouvelle pour le club. 

Se qualifier en jouant mal, ça a quelque chose d’admirable. Quel est le rapport entre le PSG brillant et dominateur il y a trois semaines à Barcelone et son double apeuré et statique de ce mercredi soir ? Cette équipe qui a tant fait souffrir ses adversaires au Camp Nou a réussi à infliger le même supplice à ses propres supporters. On voyait déjà les Parisiens sur le toit de l’Europe au match aller, avant de les retrouver au fond du trou au retour. Il y a trois semaines, Kylian Mbappé était le héros virevoltant de cette équipe.

Ce mercredi soir, le sauveur s’appelait Keylor Navas, l’homme qui réussit même à sortir un pénalty de Lionel Messi. C’est généralement mauvais signe quand le gardien d’une équipe est le joueur le plus en vue. Mais le gardien de but est aussi le gardien du temple. Et si on a une seule certitude ce matin, c’est que les Parisiens ont un grand gardien. Sans lui, on serait peut-être en train d’analyser les raisons d’une nouvelle déroute parisienne inexplicable. On savait que le Paris St Germain pouvait être brillant avec ses attaquants hors norme. Maintenant on sait aussi que cette équipe sait souffrir et montrer du caractère. Ça c’est plutôt nouveau.   

On parlait de remontada ce mercredi, mais à un moment, on y a tous pensé.  

À force de bafouiller leur football, les Parisiens auraient aussi pu faire bafouiller l’histoire. Mais non. Ils ont résisté. Enfin, Keylor Navas a résisté surtout. Et ils ont eu un peu de chance aussi. Le manque de réussite des attaquants barcelonais, les décisions arbitrales sur lesquelles on adore pleurer d’habitude et qui là ont plutôt tourné dans le bon sens. Et à la fin ça passe. Se qualifier en jouant mal, c’est l’apanage des grandes équipes. Les clubs français ont plutôt tendance à bien jouer et à se faire éliminer normalement.

Le PSG est peut-être passé de l’autre côté de la barrière ce mercredi soir. Le football, ça ne peut pas être que les grigris des attaquants stars. C’est aussi un grand gardien qui vous sort la tête de l’eau et une solidarité entre joueurs à côté de leurs crampons. Elle était moche cette équipe parisienne ce mercredi. Moche, mais qualifiée, et avec un esprit d’équipe. Il faut savoir souffrir pour être beau.