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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Ce jeudi soir, Marine Le Pen est l’invitée de l’Émission politique sur France 2. Un des pics de la soirée sera le débat face la ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau. Elle joue sa carte pour les élections européennes mais selon Michaël Darmon, ce n’est pas gagné.

Emmanuel Macron a préféré qu’Agnès Buzyn reste à son poste à la santé. La crise avec les gynécologues est une preuve supplémentaire que ce portefeuille est ultra-sensible.
Concernant Nathalie Loiseau, l’équipe de campagne a été notifiée d’un avis présidentiel lors du dernier dîner. Il y a un doute également sur la candidature de
Nathalie Loiseau, jugée compétente mais trop techno d’où la décision de ne rien décider.
Pourtant la ministre a décidé de tenter sa chance. Elle portera la contradiction à l’ancienne finaliste de l’élection présidentielle à une heure de grande écoute et à un moment clé de la vie politique. Il y a peu de monde pour relever ce défi.
L’experte européenne contre la patronne du Rassemblement national, l’affiche retient l’attention.
Quoiqu’il se passe ensuite, Nathalie Loiseau aura gagné en notoriété.
Depuis la tête du service de presse de l’Ambassade de France à Washington (il y a presque 20 ans), en passant par la direction de l’ENA et la macronie, son parcours est à un tournant. Nathalie Loiseau se lance dans l’action politique.

Mais si ni Agnès Buzyn ni Nathalie Loiseau ne conviennent, qui pour diriger la liste ? À quelques jours du lancement officiel de la campagne, c’est étonnant quand même ?

C’est certain, ça ouvre le champs des possibles.
Emmanuel Macron a fait savoir qu’il allait réfléchir à la question durant son déplacement en Afrique.
La liste de rassemblement prend forme. Outre les marcheurs et le MoDem, il y aura des juppeistes, des radicaux et des écolos. Mais qui pour la diriger ? Lors d’une réunion de campagne en début de semaine, il y a eu un tour de table pour trouver une idée pour la tête de la liste et personne n’avait de solution.
Dans ces moments-là, les patrons de la campagne se disent entre eux que peu importe au fond , l’implication du président de la République dans le sujet européen est telle que le choix de la tête de liste apparaît comme secondaire.
Tout de même, c’est le premier scrutin national depuis l’élection présidentielle à chaque fois c’est la même question en Macronie : il y a quelqu’un ?

Le 30 mars, la campagne des Européennes sera lancée par La République en Marche. On devrait donc avoir la décision en début de semaine sauf contre ordre, selon la phrase fétiche des proches d’Emmanuel Macron.