Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.
Un remaniement c’est comme un rituel, les téléphones de l’exécutif sont éteints.
Le porte-parole dit "dans quelques jours" et le président affirme "Il n’y a pas de crise".
Pourtant ce remaniement en préparation est important.
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En général, un remaniement n’intéresse pas les Français sauf pour Hulot, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur.
Pour cette raison, il y a eu un intérim immédiat. Il faut un premier flic de France et c’est donc Édouard Philippe qui prend le képi. Tandis que Gérard Collomb dit laisser un ministère apaisé et impatient : "à quand un vrai chef ?".
Mercredi après-midi, le pouvoir a fait passer le message aux pontes de la police, un ministre sera sûrement nommé vendredi ou samedi.
Il y a un sommet des ministres de l’Intérieur à Lyon, on verra si l’ex ministre de l’Intérieur viendra au cocktail.
Aujourd’hui, certains sont candidats pour le remplacer surtout dans les médias.
D’autres non comme Jean-Yves Le Drian par exemple. Il est heureux à la tête de la diplomatie et a déjà refusé par le passé le portefeuille de ministre de l’Intérieur.
Cela fait un postulant en moins donc.
En attendant les recherches continuent.
C’est une information, la consigne a été donnée par Matignon, les ministres sont priés de ne pas quitter Paris ces prochains jours.
Mais il y en a un qui ne décolère pas c’est Édouard Philippe pourquoi ?
Il faut se mettre dans l’esprit d’Édouard Philippe mardi. Il apprend en pleine question d’actualité à l’Assemblée que son ministre de l’Intérieur maintient sa volonté de démissionner. Depuis, il ne décolère pas. On la bien compris lors de la passation à l’ambiance polaire entre les deux, il ressent une perte de temps.
Il y a quelques jours, Édouard Philippe exposait à la télévision les enjeux cruciaux pour le pays.
Aujourd’hui, il faut remanier le gouvernement et la défection du premier de cordée du macronisme occulte la vie publique.
S’il s’agit vraiment d’une "péripétie" selon la formule présidentielle, pourquoi prendre autant de temps pour remplacer le ministre de l’intérieur ? Car il faut libérer Édouard Philippe de la place Beauvau.
Un chef de gouvernement n’expédie pas les affaires courantes, il court pour expédier les dossiers.