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Les frugalistes s’organisent pour parvenir à obtenir leur retraite à 40 ans en faisant les fourmis pendant toute la première partie de leur vie afin de quitter le monde du travail le plus tôt possible.

On est bien parti pour travailler de plus en plus tard, jusqu’à 62, 65 ou 69 ans. Pourtant, certains jeunes actifs se voient bien retraités dès la quarantaine. Mais comment font-ils ?

Il n’y a pas de secret : économiser ! un boulot à plein temps pour ces jeunes qui n’ont pas l’intention de se tuer à la tâche jusqu’ à 65 ans. Calculette obligatoire, chaque dépense est pesée. Priorité à l’immobilier pour ne pas dilapider ses économies dans un loyer, pas forcément décroissant. Chez ces fans de la retraite précoce mais anti-consommation, il n’y a jamais de superflu. Pas de voiture, ni de télé, pas de resto ou au compte-goutte, il faut miser sur la débrouille, la récup et profiter des amis pour les vacances. Bref, une vie de moine pour se constituer un pactole. Cette génération cool sans être baba porte un nom : les frugalistes, comme ceux qui mènent une vie simple.

Où est née cette mode ?

Aux États-Unis, avec le mouvement "Fire" qui prône l’indépendance financière en se serrant la ceinture pour une retraite bien avant l’heure. Le mouvement a ensuite séduit l’Europe. L’Allemagne d’abord puis la France, où il rencontre de plus en plus d’adeptes. Cela ne concerne que quelques bataillons de jeunes diplômés, allergiques au mot "carrière" et des startupper qui savent qu’après 40 ans, leur avenir professionnel est mort. Et oui, économiser pour ses vieux jours n’est pas donné à tout le monde, pas de frugalistes chez ceux qui ont de la peine à boucler les fins de mois.

Que vont-ils faire quoi à 40 ans ? Pêcher à la ligne ?

Ah non, tout sauf des glandeurs. Ils veulent quitter le système prématurément surtout pour ne pas avoir à se faire virer salement à 50 ans et non pas pour buller dans un transat. La vie de retraitée, ils l’imaginent au taquet mais sans contrat de travail. En quête d’autres valeurs : un peu convenues et bien pensantes : donner du sens à la vie, se rendre utile avec du bénévolat et de l’humanitaire. Mais pourquoi pas ?
C’est un pari casse-gueule, il faut bien faire ses comptes. Si c’est pour se retrouver sur la paille à 50 ans après 10 ans de retraite anticipée, c’est un coup à bosser en mode prolongations jusqu’ à 75 ans. Sympa la vie de frugaliste ?